"Je suis inquiète, lorsque je vois certains reportages sur les pandémies qui nous menacent et les risques d'amalgames que cela entraîne chez les consommateurs, car on a bien vu ce que la vache folle a fait à la filière boeuf", a expliqué à l'AFP Marie-Paule Meunier, responsable de la communication du CIVB. "On sait très bien que les couloirs de migration passent loin de chez nous, et à moins qu'un perroquet se perde dans une de nos exploitations, je ne vois pas bien comment la grippe aviaire arriverait jusqu'ici", a-t-elle ajouté.
Cette opinion est corroborée par l'avis "partiel et préliminaire" publié jeudi par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), pour laquelle le risque immédiat de contamination par les oiseaux migrateurs des poulets d'élevage en plein air est "faible".
Le CIVB a toutefois envoyé une lettre aux 250 producteurs de poulets de Bresse, dans laquelle elle les invite à respecter les règles sanitaires de l'AOC "avec une extrême rigueur". Les règles régissant l'AOC, rappelées dans la lettre envoyée aux agriculteurs, incluent notamment des mesures de prophylaxie, des durées de vide sanitaire, des pratiques de nettoyage et de désinfection et une traçabilité des lots qui écartent tout risque, assure le CIVB.
Ainsi, les poulets de Bresse ne sont pas nourris à l'extérieur, ce qui réduit déjà fortement les risques. De plus, même si un cas devait être repéré, "la taille des exploitations nous donnes les moyens de réagir rapidement et il nous serait très facile de supprimer tout le lot (de poulets), si c'était nécessaire", a ajouté Mme Meunier.
Le CIVB a donc invité les producteurs à une "extrême vigilance", et assure rester à l'écoute de la Direction générale de l'alimentation (DGAL), du ministère de l'Agriculture, et de l'Afssa.
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