La quasi-totalité de la France est en proie à une sécheresse comparable à celle de 1976, et 62 départements ont mis en oeuvre des mesures de restriction de l'usage de l'eau, selon le ministère de l'Ecologie.
Comme en 1976, le déficit pluviométrique a commencé très tôt, à l'automne, et le niveau des nappes et cours d'eau est bas sur la plus grande partie du territoire. Sur la façade atlantique et le sud-est, le déficit pluviométrique est même supérieur à celui de 1976, selon les cartes publiées par le ministère de l'écologie.
La situation est jugée "préoccuppante" sur 19 départements. Seulement 17 départements n'ont pris aucun arrêté sur l'utilisation de l'eau. Depuis vendredi dernier, deux nouveaux départements ont mis en oeuvre des mesures de limitation des usages de l'eau (l'Aude et le Cantal), allongeant la liste des départemements touchés par des restrictions à 62 au total, contre 54 à la même époque de 2003. 23 départements supplémentaires ont limité les usages de l'eau depuis début juillet.
Les précipitations sont restées insuffisantes en juillet, sauf sur l'Est du pays. "De toute façon, à cette période de l'année, les pluies sont absorbées par la végétation et ne peuvent remplir les nappes", observe Laurène Pineau à la cellule "sécheresse" du ministère de l'Ecologie. Le ministère juge qu'il est trop tôt pour mesurer les conséquences de la sécheresse.
Depuis 1976, la consommation d'eau a augmenté en France, notamment pour les besoins de l'irrigation des cultures. L'agriculture absorbe en moyenne la moitié (49%) de la consommation nette d'eau en France, devant la production d'eau potable (25%), la production d'énergie (22%) et l'industrie (4%). Mais l'été, la part consommée par l'irrigation dépasse 80% dans de nombreuses régions.
Malgré la sécheresse, les récoltes françaises devraient être abondantes en 2005, selon le ministère de l'Agriculture. C'est l'élevage qui risque de souffrir le plus : les prés sont secs, et la deuxième récolte de fourrage qui a lieu en général en septembre, est menacée.
Depuis 1976, l'interconnexion des réseaux d'eau mise en oeuvre par les communes devrait les mettre à l'abri des ruptures d'approvisionnement en eau potable. Toutefois, certaines petites communes qui ne bénéficient pas de cette interconnexion pourraient manquer d'eau, comme à Belle-Ile (Morbihan), où un approvisionnement en eau douce par bateau a démarré lundi.
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