Deux associations écologistes, l'ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) et la SPA (Société protectrice des animaux) ont demandé la suspension en référé (procédure d'urgence) de cet arrêté à la haute cour administrative. Lors d'une audience publique, mercredi, l'avocat les représentant, Me Pierre Ricard, a rappelé que le loup est une espèce protégée par la législation internationale (Convention de Berne) et européenne (directive Habitats).
Ces textes prévoient des dérogations mais exigent dans tous les cas un bon état de conservation, a-t-il rappelé. Ce dernier "ne paraît pas devoir être assuré" si le gouvernement autorise l'abattage de 10% de l'effectif présumé de loups dans les Alpes françaises, soit quatre des 40 animaux présents en 2004 et six des 60 loups présents en 2005.
Me Ricard a également critiqué l'augmentation en 2005 de l'aire où le loup pourra être tiré après de gros dégâts occasionnés aux élevages. L'arrêté attaqué est "entaché d'erreurs d'appréciation" et "excessif" quant au nombre de loups pouvant être abattus et à l'espace géographique concerné, a-t-il conclu. Pour sa part le représentant du gouvernement, Patrice Blanchet, sous-directeur au ministère de l'Ecologie, a souligné que les tirs autorisés représentaient "bien moins de 10%" des effectifs de loups, compris, selon lui, "entre 76 et 94" individus.
Il a justifié l'extension des autorisations de tirs en 2005 au Var, à l'Ain et à la Haute-Savoie par "les dégâts occasionnés par le passé" aux troupeaux d'ovins dans ces départements et à la colonisation de nouveaux territoires par l'animal "qui peut se déplacer de 50 km par jour". L'arrêté attaqué, a-t-il relevé, s'inscrit dans un dispositif destiné à "favoriser l'acceptabilité sociale" du loup avec des mesures de protection des élevages, de formation de "techniciens pastoraux" et d'indemnisation.
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