Cette manifestation s'est déroulée quelques jours après l'attaque d'un troupeau d'ovins en estive, en Haute-Ariège, qui a provoqué la mort de quelque 160 bêtes, directement blessées ou tuées par un ours ou mortes dans des barres rocheuses vers lesquelles elles ont fui.
Les manifestants portaient des banderoles "l'espèce menacée de dissolution, ce sera nous" ou "ADET = mort du pastoralisme". L'Association pour le développemment durable des Pyrénées centrales (ADET), basée à Arbas (Haute-Garonne), avait porté le projet de réintroduction d'ours slovènes en 1996 et 1997.
Après l'annonce de la perte de 160 bêtes en Haute-Ariège, l'ADET a, dans un communiqué, souhaité faire savoir que le groupement pastoral attaqué par l'ours percevait "depuis plusieurs années des aides publiques en échange de l'embauche de deux bergers et de l'engagement de regrouper le troupeau la nuit". Or, "le président du groupe pastoral affirme que les bergers ne regroupent pas le troupeau (...) ce qui pose bien des questions", poursuit l'ADET.
Jeudi, une délégation d'éleveurs a été reçue en préfecture où elle a officiellement demandé l'abandon du projet de renforcement de la population ursine en France et la capture des ours slovènes réintroduits en 1996 et 1997 et de leur descendance. A l'issue de cette entrevue, le préfet, Yves Guillot, a indiqué qu'il avait demandé la réalisation d'une expertise scientifique sur le caractère de l'ours auteur de l'attaque meurtrière, dont les conclusions seront rendues pour le 14 juillet. Yves Guillot s'est également prononcé en faveur d'un diagnostic pastoral des estives dites "sensibles".
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