Augmentation des abattages en cas d'attaque : des protecteurs des animaux sauvages "révoltés" par les mesures sur le loup

L'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) a exprimé samedi sa "révolte" face à la décision de la ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, de faire passer de quatre à six le nombre de loups pouvant être abattus en cas d'attaques contre des troupeaux.

"C'est déplorable, c'est un manque de respect de la biodiversité. En tant que protecteurs de la nature, on est révoltés", a déclaré à l'AFP la directrice de l'Aspas, Madline Rubin, rappelant que le loup était une espèce protégée par la directive "habitats, faune, flore" au niveau européen, mais aussi par la convention de Berne.

"La nouvelle ministre commence par tuer une espèce protégée, cela va être difficile de travailler avec elle", a prévenu Mme Rubin, évaluant le nombre de loups en France à "moins d'une cinquantaine", tandis que la ministre de l'Ecologie a évoqué une population comprise entre 70 et 90 individus. L'Aspas a jugé que la possibilité donnée aux éleveurs de procéder à des tirs de défense revenait à "légaliser le port d'armes pour les éleveurs".

Mme Rubin a estimé que l'augmentation des indemnisations des éleveurs victimes d'attaques pouvait être bénéfique à la protection du loup dans la mesure où cela "calmait les éleveurs et les rendait moins acharnés" contre l'animal. Mais elle a aussi souligné la possibilité d'abus. "Les trois quarts des attaques sont le fait de chiens divagants, le loup va être un prétexte pour se faire indemniser", a-t-elle affirmé.

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