"C'est déplorable, c'est un manque de respect de la biodiversité. En tant que protecteurs de la nature, on est révoltés", a déclaré à l'AFP la directrice de l'Aspas, Madline Rubin, rappelant que le loup était une espèce protégée par la directive "habitats, faune, flore" au niveau européen, mais aussi par la convention de Berne.
"La nouvelle ministre commence par tuer une espèce protégée, cela va être difficile de travailler avec elle", a prévenu Mme Rubin, évaluant le nombre de loups en France à "moins d'une cinquantaine", tandis que la ministre de l'Ecologie a évoqué une population comprise entre 70 et 90 individus. L'Aspas a jugé que la possibilité donnée aux éleveurs de procéder à des tirs de défense revenait à "légaliser le port d'armes pour les éleveurs".
Mme Rubin a estimé que l'augmentation des indemnisations des éleveurs victimes d'attaques pouvait être bénéfique à la protection du loup dans la mesure où cela "calmait les éleveurs et les rendait moins acharnés" contre l'animal. Mais elle a aussi souligné la possibilité d'abus. "Les trois quarts des attaques sont le fait de chiens divagants, le loup va être un prétexte pour se faire indemniser", a-t-elle affirmé.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
FCO : le Grand Ouest en première ligne
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?