Petit à petit, la France, qui n'est auto-suffisante qu'à hauteur de 40% pour sa consommation de viande ovine, importera du mouton de Bulgarie. "400 moutons, c'est une commande assez exceptionnelle. Il y a deux ans, les premiers avaient été exportés vers la Bulgarie qui a perdu en 10 ans 60 à 70% de son cheptel, au moment du changement de régime dans les années 90", explique Thierry Pagès, directeur de l'Unité nationale de sélection et de promotion de la race (UPRA) Mouton Charollais.
En 2004, 200 bêtes avaient été expédiées vers la Bulgarie. Cette année, quatre personnes, dont trois du ministère de l'Agriculture, sélectionnent depuis lundi 400 brebis parmi les 600 présentées par environ 70 éleveurs, dans l'Allier, la Saône-et-Loire, la Haute-Vienne, la Creuse et la Côte d'Or. Mercredi matin, le tri se faisait à Palinges (Saône-et-Loire), berceau du mouton charollais, où se déroule chaque année depuis 1963 un concours. La race, reconnue en 1974, est présente dans 35 pays.
"Dans quelque temps, plutôt que faire venir des moutons par bateau de Nouvelle-Zélande ou d'Australie, on pourra les racheter à la Bulgarie", d'après M. Pagès, dont l'organisme tente d'obtenir une certification de la viande charollaise à l'échelle européenne.
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