La France "ne reviendra pas sur l'accord de la Pac" (Copé)

Le ministre français délégué au Budget Jean-François Copé a indiqué dimanche sur Europe 1 que la France "ne reviendrait pas sur l'accord" conclu sur la politique agricole commune, lors du sommet européen à Bruxelles sur le budget 2007-2013 de l'Union européenne les 16 et 17 juin.

A la question de savoir si la France accepterait de revenir sur la Pac, M. Copé a répondu: "non, parce que c'est un sujet qui a été évoqué en 2002, qui a donné lieu à un accord, un compromis et pour lequel la France a fait un effort déjà".

"La Pac, ça a donné lieu à un accord, un accord qui lui-même comme tous les accords a donné lieu de la part de la France à une concession", a déclaré M. Copé. "On ne peut pas tout mélanger", a-t-il ajouté.

Le débat budgétaire européen est "un débat sur les recettes et non pas d'un sujet qui porterait sur telle ou telle politique commune, en l'occurence la politique agricole, qui irait plutôt dans le volet Dépenses et qui est une politique qui a donné lieu à un consensus", a souligné Jean-François Copé.

Le sommet de Bruxelles doit porter entre autres sur le budget 2007-2013 de l'Union européenne et la présidence luxembourgeoise de l'UE a fait de la remise en cause du rabais britannique, à nouveau réclamée vendredi par le président français Jacques Chirac et le chancelier allemand Gerhard Schröder, l'élément central des négociations.

Menacé d'isolement, le Premier ministre britannique Tony Blair a lié la question du rabais à un réexamen de la Politique agricole commune (Pac), dont la France est la principale bénéficiaire.

Dans sa dernière proposition, la présidence luxembourgeoise lie la revendication des trois premiers contributeurs nets (Allemagne, Pays-Bas, Suède) d'une baisse de leur apport à un gel du rabais britannique à 4,6 milliards d'euros en 2007, puis à sa diminution progressive. Sans modification, le rabais passerait annuellement à 7,1 milliards d'euros sur la période 2007-2013.

Vendredi, le président français Jacques Chirac a affirmé que "chacun doit apporter son écot pour permettre l'union et le rassemblement" des 25 de l'Union européenne mais a ajouté qu'il "revendiquait le droit de choisir son écot". "Je ne suis pas disposé à transiger" sur l'accord conclu en octobre 2002 et qui a sanctuarisé les aides aux agriculteurs jusqu'en 2013, a-t-il aussi indiqué.

Concernant les négociations sur le budget de l'Union européenne, Jean-François Copé a émis le souhait du "meilleur accord possible", avertissant que "rien ne serait pire que d'avoir au sein de l'Europe, une situation de blocage" budgétaire. "Ce qui est au centre des discussions, c'est comment est-ce qu'on va financer l'Europe à 25. C'est ça le grand sujet et moi, je souhaite comme tout le monde, c'est que tout puisse être fait pour qu'on aboutisse naturellement au meilleur accord possible", a-t-il déclaré.

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