L'association Eaux et rivières de Bretagne a cité, dans un communiqué, un décret du 30 mai et un arrêté du 7 février, signés du ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau, et de l'ex-ministre de l'Ecologie Serge Lepeltier, parus l'un et l'autre au Journal officiel du 31 mai. Le décret prévoit que « le préfet peut autoriser le regroupement de plusieurs sites (d'élevage) sur un seul, sous réserve que tous les sites participant au regroupement soient situés en zone d'excédent structurel », c'est-à-dire dans des secteurs produisant des quantités importantes de nitrates et d'autres polluants.
L'arrêté abaisse la limite d'épandage
« On fait exactement le contraire de ce qu'il faut faire », a commenté à l'AFP le délégué général de l'association écologiste, Gilles Huet. « Au motif qu'il est plus économique de traiter les nitrates dans de grandes exploitations, on va certes diminuer la pollution de ces substances mais on va aggraver celle des autres, phosphore, ammoniac et gaz à effet de serre. » L'arrêté abaisse de 50 à 15 mètres la limite d'épandage des lisiers par rapport aux habitations, lorsque l'exploitant procède à une injection directe du lisier dans le sol.
« L'efficacité de l'injection directe n'est pas prouvée, aucune évaluation préalable n'a été faite », commente M. Huet. « Il est tout sauf sûr que ce système permettra de diminuer les nuisances olfactives et la contamination bactérienne. » L'arrêté abaisse par ailleurs de 35 à 10 mètres la distance d'interdiction d'épandage par rapport aux rivières, lorsqu'une bande enherbée de 10 mètres de large a été créée de manière permanente le long du cours d'eau. « Une bande enherbée diminue certes le transfert de lisier vers une rivière. Mais elle ne servira à rien en hiver lorsque les eaux souterraines remontent dans les couches superficielles du sol », selon M. Huet.
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