L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) exige du géant agroalimentaire américain Monsanto la communication de toutes les données concernant un maïs génétiquement modifié considéré à risque pour la santé, a annoncé lundi l'un de ses dirigeants.
"Monsanto a le devoir de transmettre immédiatement à l'EFSA l'intégralité de ses recherches sur le MON 863", a déclaré au quotidien La Stampa le professeur italien Giorgio Calabrese, membre de l'EFSA. Un rapport scientifique interne à la multinationale américaine révélé dimanche par le quotidien britannique The Independent fait état de graves anomalies développées par des cobayes nourris en laboratoires avec ce maïs.
Malformations rénales, modifications sanguines indiquant des dommages au système immunitaire sont les points de l'étude interne jugés préoccupants. Les conclusions de ce rapport interne au groupe agroalimentaire ont été reprises lundi par toute la presse italienne, car le MON 863 attend aux portes de l'Union européenne son homologation pour sa commercialisation, qui doit être décidée par les ministres de l'Agriculture. Or le géant américain aurait fourni des données partielles sur son produit à l'EFSA pour obtenir au début de l'année un aval de l'agence européenne.
"Les données qui nous ont été transmises étaient partielles", a affirmé lundi le professeur Calabrese. "Il est évident que la multinationale a donné ses propres conclusions au groupe de scientifiques travaillant sur les OGM pour l'Agence", a-t-il ajouté. "Les chercheurs européens qui ont réalisé les contrôles ont constaté que les résultats ne concordaient pas avec ce que soutenait Monsanto", a-t-il poursuivi. "Les chercheurs ne sont pas parvenus à l'unanimité, et pour cette raison, le comité de réglementation a bloqué le 19 mai à Bruxelles l'autorisation pour le MON 863", a souligné le professeur Calabrese. "Le MON 863 est un hybride de deux autres maïs. Nous connaissons ces deux maïs, mais nous ne connaissons pas le résultat de leurs mélange", a-t-il précisé. "Cela ne signifie pas que le MON 863 soit négatif, mais pour l'instant, on ne peut pas dire qu'il soit positif", a-t-il conclu.
L'Italie interdit la production de maïs OGM et d'ici au 31 décembre 2005, chacune des vingt régions de la péninsule devra décider si elles acceptent ou non les cultures OGM et en cas d'accord, quelles seront les règles pour cultiver les produits génétiquement modifiés. A ce jour, 14 des 20 régions ont dit non aux OGM.
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