"L'analyse de l'ensemble des données a conduit le groupe d'experts à considérer qu'il n'y a pas actuellement d'élément indiquant que l'exposition au fipronil constitue un risque pour la santé de l'homme, dans les conditions d'emploi préconisées pour chaque type de produit", indique le rapport réalisé à la demande du gouvernement.
Toutefois, les deux agences "soulignent l'insuffisance des données disponibles sur la contamination des données alimentaires".
Faute de données suffisantes, le groupe d'experts a dû procéder à des estimations de l'exposition théorique, avec différents scénarios.
Pour l'enfant en bas âge, fort consommateur de lait, l'exposition théorique aux résidus de fipronil peut dans certains scénarios dépasser la dose journalière admissible, note le rapport. Toutefois, les analyses conduites sur des échantillons de lait ont montré des valeurs bien inférieures.
L'Europe mène actuellement une évaluation en vue de l'autorisation éventuelle du fipronil pour les cultures de maïs et de tournesol. Les experts recommandent d'être "vigilant sur les extensions d'usage qui pourront être demandées", afin de ne pas accumuler les doses ingérées par les jeunes enfants.
L'utilisation de produits au fipronil par les jardiniers amateurs, ou par les particuliers, ne pose pas de problème de sécurité, "à l'exception de l'aérosol qui devrait être réservé à l'usage professionel", juge le rapport.
Il met en garde contre l'ingestion de ces produits par les jeunes enfants et préconise un étiquetage spécifique.
Les experts recommandent "des travaux complémentaires" pour écarter "un éventuel effet à long terme" sur la thyroïde, notamment pour les personnes professionnellement exposées au produit (agriculteurs, travailleurs de la chimie).
Des tumeurs malignes de la thyroïde chez le rat ont été détectées à de fortes doses de fipronil, sans être révélatrices d'un risque pour l'homme, note l'étude.
Le gouvernement français a suspendu en février 2004 l'autorisation d'emploi de plusieurs produits utilisant du fipronil dans l'agriculture (Régent de BASF), à la suite de mortalités d'abeilles constatées par les apiculteurs dans leurs ruchers.
Le Conseil d'Etat a annulé la décision lundi pour des raisons de forme, mais un nouvel arrêté doit être pris rapidement, selon le ministère de l'Agriculture. La suspension ne vise pas les produits vétérinaires (anti-puces des chats et chiens) et les biocides utilisés à la maison et au jardin.
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