La fixation du prix du lait est un enjeu essentiel pour la FNPL et nous sommes peut-être à la veille de la dénonciation par certaines entreprises de l'accord signé en septembre dernier", a affirmé à la presse Régis Chevalier, secrétaire général de la FNPL, en préambule à l'ouverture du congrès annuel de la FNPL.
"Rarement, à la veille d'une assemblée générale, on a vu autant d'incertitudes sur du très court terme", a-t-il commenté.
"Cet accord (laiteries-producteurs) est fragilisé par le comportement irresponsable de certaines entreprises (...) Aujourd'hui, la moitié des producteurs de lait en France sont en-dessous du SMIC", a souligné le président de la FNPL, Henri Brichart.
La France compte 110.000 exploitations laitières, représentant environ 200.000 emplois. En raison de la politique des quotas (limitation du volume), en vigueur depuis les années 80, les agriculteurs sont dans l'impossibilité de compenser une baisse des prix par une augmentation de la production.
"Un certain nombre d'entreprises se livrent à une bataille acharnée sur certains segments du marché, en particulier le lait de consommation dans la grande distribution, et tentent d'imposer des prix à la baisse", selon M. Chevalier.
La nouvelle politique agricole commune (PAC) figure également parmi les principales préoccupations de la FNPL, qui accueillera jeudi le ministre de l'agriculture Dominique Bussereau.
"La nouvelle PAC est un véritable bouleversement pour le secteur laitier (...) Pour nous, c'est une mauvaise réforme mais il faut se mettre en ordre de bataille pour pouvoir s'y adapter", a estimé le président de la FNPL.
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