Sur la base d’observations et de chronométrages, l’ITP a étudié, le poste main d’œuvre qui représente environ 15 % du coût de production du porc charcutier, juste après l’alimentation. Ces références objectives ont permis de comparer les temps de travaux associés à différentes organisations d’élevage.
En moyenne 22h45/truie/an Au Naissage
Le naissage consomme en moyenne la moitié du temps passé en élevage naisseur-engraisseur. Le sevrage-vente représente environ 30 % du temps global. Les 20 % restants sont consacrés à la gestion administrative, à l’entretien des bâtiments, à la gestion des lisiers et selon l’élevage, à la fabrication de l’aliment à la ferme.
Les résultats tendent à montrer des économies d’échelle, les plus grands élevages passant moins de temps par truie et par an.
Les activités quotidiennes de distribution d’aliment, surveillance et soins représentent presque la moitié du temps avec un peu plus de 5 h/truie/an.
Les différences entre élevages sont liées au niveau d’automatisation de l’alimentation, au système bâtiment ou plein air et au temps de surveillance.
5h/truie/an sont consacréesle naiss (© ITP)
En plein air
Les éleveurs passent presque 2 h en plus aux activités de naissage qu’en bâtiment. Ils consacrent davantage de temps au transport de l’aliment dans les parcs, aux transferts d’animaux sur de grandes distances, à l’entretien de la litière des gestantes et des cabanes de mise bas.
En revanche, les éleveurs plein air passent en moyenne 3 fois moins de temps (moins d’une demi-heure/truie/an) à l’assistance des mises bas qu’en bâtiment.
En post sevrage et engraissement
Les activités quotidiennes sont également celles qui réclament le plus de temps de travail (plus de 4h/truie/an). Le niveau d’automatisation de l’alimentation, la fréquence de paillage et les équipements pour le raclage sont les principaux éléments explicatifs des différences entre élevages.
Alimenter et abreuver
En moyenne, les éleveurs y consacrent 1min30/truie/jour. C’est en maternité qu’ils passent le plus de temps à l’alimentation, à l’abreuvement et à la surveillance. Ce temps correspond à environ 30 secondes/truie/jour. Quel que soit le stade physiologique, les écarts entre élevages s’expliquent par leur niveau d’automatisation.
La gestion administrative et l’entretien des bâtiments
Ces tâches représentent 80 % du temps dédié aux autres travaux soit 3h45/truie/an. Les écarts apparaissent en fonction de l’intérêt porté à la gestion technico-économique et à l’administration de l’atelier (achats et commercialisation, gestion du personnel…), du temps consacré aux contacts extérieurs, de l’état des bâtiments, de l’épandage ou non des effluents, de la présence ou non d’une station de traitement ou d’un atelier de fabrication d’aliment à la ferme.
Les tâches les moins pénibles pour les éleveurs Les tâches les plus pénibles
Cette analyse a permis de mettre en évidence des points clés par poste et de montrer l’intérêt de certaines techniques et équipements pour gagner en efficacité au quotidien.
Ellescorrespondent aux activités quotidiennes comme l’alimentation et la surveillance, pourtant les plus consommatrices en temps de travail, aux activités de reproduction comme les détections et inséminations artificielles ainsi que les soins aux porcelets.
Pour 75 % des éleveurs, il s’agit de la castration, surtout pour ceux qui interviennent à plus de 10 jours ce qui accroît la difficulté de l’opération. Le nettoyage-désinfection et la gestion des litières sont peu appréciés par la moitié des éleveurs ; ces opérations se traduisent par un travail physique et répétitif dans des conditions difficiles.
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