Après Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin a plaidé jeudi en faveur du "oui" au référendum sur la Constitution européenne, en parcourant les allées du 42e Salon de l'Agriculture ? Paris.
"Dites vraiment а ceux qui sont mécontents que s'ils votent non, ils seront encore plus mécontents après. Soyez porteurs de cette confiance auprès des agriculteurs car notre agriculture n'a pas d'avenir sans l'Europe", a lancé le Premier ministre sur le stand des Jeunes Agriculteurs.
"Si la France tourne le dos а l'Europe, le financement de la Politique agricole commune (PAC) s'effondrera", a-t-il mis en garde avant d'ajouter : "je compte sur vous pour l'Europe ! Vous pouvez compter sur moi" pour les difficiles négociations sur la libéralisation du commerce mondial dans le cadre de l'OMC.
Interpellé par des agriculteurs inquiets de la réforme de la Politique agricole commune (PAC) qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2006 et d'un "libéralisme qui prend le pas sur le reste", M. Raffarin s'est efforcé de les rassurer.
"Il ne faut pas accuser la PAC", a-t-il affirmé. "Avec le compromis de Luxembourg, nous avons pu sauver les financements, grâce au chef de l'Etat. Nous avons maintenant à adapter l'ensemble de ce dispositif. C'est pour ça qu'il y aura une loi d'orientation agricole qui viendra corriger ce qui sera imparfait dans la politique européenne".
Au président de la FNSEA, Jean-Michel Lemйtayer, qui relayait les craintes de la profession, M. Raffarin a affirmé qu'il y avait "une forme de bureaucratie inacceptable" dans l'UE.
"Mais ne confondons pas l'Europe et la bureaucratie. Nous avons besoin de l'Europe pour l'agriculture franзaise", a-t-il poursuivi en acceptant de se rendre le 24 mars au Congrès de la FNSEA au Mans.
Pendant quatre heures et demie, M. Raffarin a arpenté la "plus grande ferme" de France, en accordant une attention toute particulière aux йleveurs de bovins et а leurs massifs taureaux et vaches de toutes races (Aubrac, Charolaise...). Contrairement а l'an dernier, il a évité le hall réservé aux régions.
Jovial, le chef du gouvernement, accompagné des ministre et secrétaire d'Etat а l'Agriculture, Dominique Bussereau et Nicolas Forissier, a goûté aux nombreux produits qui lui étaient proposés, embrassé les enfants et s'est fait prendre en photo avec les passants.
"Je peux vous dire que la bête est solide ! J'ai fatigué plus d'un préfet en arpentant les salons", a-t-il plaisanté avec la presse.
A un éleveur bovin du Gers qui lui vantait les qualités de ses mirandaises, M. Raffarin a lancé à M. Bussereau: "une bonne vache, c'est comme un bon ministre, il faut qu'elle pèse et qu'elle ait du goût !".
Juste après, il s'est fait présenter, sans faire de commentaire, une Tarentaise venue tout droit de Bourg-Saint-Maurice (Savoie), ville dont est originaire l'ex-ministre des Finances Hervé Gaymard.
Dans les travées, on pouvait entendre certaines allusions а l'affaire Gaymard: "Nous, on n'a que 300 m2 et pourtant on est 20 !" ou encore, en référence а la cohue du Salon, "depuis que Raffarin a diminué la taille des logements (de fonction), c'est plus serré !".
M. Raffarin a lui eu surtout droit а des marques de sympathie, à l'exception de quelques quolibets: "c'est la même clique tout зa, qui se ressemble s'assemble" ou "Jean-Pierre, des primes".
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