Selon Martial Marguet, membre du bureau de la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl), les industriels veulent « minorer les bonifications liées à la qualité du lait ». M. Marguet a rappelé qu'en janvier, un accord dans la logique de la réforme de 2003 de la Politique agricole commune (Pac), signé entre industriels et producteurs de lait, avait entériné pour ces derniers une baisse des prix, de 4,5 euros/1000 litres au 1er trimestre.
« C'est la spirale à la baisse »
« On considère qu'on a déjà fait un premier pas en acceptant cette baisse, mais les transformateurs veulent nous imposer une baisse supplémentaire, cette fois basée sur les primes récompensant le bon travail de l'éleveur », a-t-il dénoncé. Selon M. Marguet, cette volonté ne concerne pour l'instant que les régions du Grand Est mais touchera à terme les autres régions françaises.
Il a évalué cette baisse à « quelques centimes de franc ». « Mais lorsqu'on accepte le principe d'une baisse, c'est la spirale à la baisse », a-t-il ajouté. « En aucun cas la baisse que vont subir les producteurs de lait ne va servir la cause des consommateurs », a souligné M. Marguet, précisant que des réunions avec les industriels se tiendraient jusqu'au 11 mars, date à laquelle les producteurs pourraient « envisager de nouveaux modes d'actions ».
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?