« Le buffle d'Asie est surtout apprécié pour son lait, plus riche en graisse que le lait de vache mais aussi plus digeste, et sa viande, très tendre et moins riche en cholestérol que le boeuf », a expliqué Horst Luepfert, vice-président de la Fédération.
Le lait de buffle n'est pas soumis aux quotas
« L'Allemagne a doublé son cheptel en cinq ans, avec 1.200 têtes aujourd'hui », a-t-il précisé à l'AFP.
« Il représente un bon produit pour les exploitants qui veulent ajouter une gamme à leur production », a-t-il dit, précisant que le lait de buffle n'était pas soumis à des quotas européens. Un buffle d'Asie a de toutes façons une production plus limitée : entre 2.500 et 3.000 kilogrammes de lait par an, contre 8.000 ou 9.000 pour une vache, selon le vice-président.
Bien établi en Italie, en Roumanie et en Bulgarie
Originaire d'Inde, le buffle d'Asie s'est bien adapté au climat européen, selon Horst Luepfert. Il supporte les grands froids mais nécessite beaucoup d'eau par hautes températures. Cette espèce au pelage noir mi-long et aux cornes rebondies est par ailleurs « un animal très sociable », selon le vice-président.
Le buffle d'Asie est particulièrement bien établi en Italie - où l'on produit de la mozzarella à partir de son lait -, en Roumanie et en Bulgarie, deux pays candidats à l'Union européenne, mais aussi en Hongrie et en Autriche, a indiqué Horst Luepfert, qui tient une exploitation en Saxe (Est de l'Allemagne).
Pour 90 % au boeuf et pour 10 % à du gibier
Selon lui, « le goût de sa viande ressemble pour 90 % au boeuf et pour 10 % à du gibier ». Elle est plus chère que le boeuf et « est surtout livrée dans les restaurants de standing », a précisé Luepfert. Quant au lait, il permet aussi de produire du fromage et des crèmes dermatologiques.
Horst Luepfert se réjouit enfin de présenter en avant-première à la «Semaine verte» une liqueur 100 % naturelle à base de lait de buffle dont le brevet vient d'être délivré.
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