La France est satisfaite que les Etats-Unis aient accepté des concessions

"Les Etats-Unis ont accepté des disciplines pour leur politique agricole qu'ils n'acceptaient pas auparavant. A partir du moment où les efforts étaient équilibrés, il n'y avait aucune raison pour que nous nous opposions" à cet accord, a-t-il déclaré. Celui-ci prévoit pour la première fois d'ouvrir des négociations sur la fixation d'une date limite pour supprimer les subventions aux exportations agricoles des pays du Nord. Il prévoit aussi la baisse des autres subventions à l'agriculture.

Concernant les subventions à l'export, "le sujet de négociation à partir de cet automne et jusqu'en décembre 2005 sera le rythme de démantèlement" et "je pense que le rythme sera vraisemblablement un horizon 2015 ou 2017, ce qui nous laissera le temps de nous retourner", a précisé M. Gaymard. "Les aides aux exportations étaient très importantes en Europe il y a dix ans, elles représentaient 30% du budget agricole européen", mais "maintenant elles n'en représentent plus que moins de 5%", a-t-il ajouté. "Nous sommes très heureux, parce que la réforme de la Politique agricole commune (PAC) que nous avons décidée il y a un an ne sera pas remise en cause", a-t-il encore poursuivi.

Au chapitre des aides internes à l'agriculture (aides compensatoires de baisses des prix et aides agro-environnementales), le ministre a jugé qu'elles "ne sont pas concernées par l'accord, elles sont même confortées". Quant au chapitre de l'accès aux marchés, M. Gaymard a expliqué que "nous avons obtenu la possibilité de pouvoir lister un certain nombre de produits sensibles, pour lesquels nous pourrons garder un certain nombre de dispositions particulières". "Maintenant nous allons établir cette liste des produits sensibles au niveau européen, pour les défendre au niveau international, et la viande de boeuf pourrait en faire partie", a-t-il précisé.