Dans son rapport intitulé "Politiques agricoles de l'OCDE", l'organisation souligne que les pays doivent poursuivre leurs efforts de réforme. En effet en 2003, la part du soutien total dans le PIB est restée identique à celle de 2002, à environ 1,2% du PIB, "soit près de la moitié de la moyenne enregistrée pour la période 1986-1988 (2,3%)". Mais "il faut à l'évidence poursuivre les efforts de réforme des politiques agricoles" car "l'intervention des pouvoirs publics continue à être importante", regrette l'OCDE, qui espère voir aboutir ce sujet lors des négociations à l'OMC.
"Pour l'ensemble de la zone OCDE, les transferts à l'agriculture, tels que mesurés par l'estimation du soutien total (EST), se sont élevés à 350 milliards de USD (372 milliards d'EUR) en 2003", annonce l'OCDE. Le rapport précise toutefois que "le montant total du soutien masque néanmoins, d'une part, la baisse des transferts provenant des consommateurs, pour qui les prix des produits sont en moyenne plus faibles et, d'autre part l'augmentation des transferts provenant des contribuables".
En 2001-2003, le soutien total à l'agriculture s'est situé dans une fourchette comprise entre moins de 0,5% pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande à plus de 4% pour la Corée du Sud et la Turquie. Dans l'Union Européenne, ce pourcentage était de 1,27% pour 2001-2003 (1,32 en 2003) alors qu'aux Etats-Unis il s'élevait à 0,91% (0,86% en 2003). Pour l'ensemble des pays de l'OCDE, le soutien total à l'agriculture, en pourcentage, a reculé de près de 50% ou plus depuis 1986-1988, exception faite de la Hongrie, du Mexique et de la Hongrie, où elle a augmenté.
Dans l'Union européenne tout comme aux Etats-Unis, le niveau de soutien a "relativement peu baissé" sur cette période, et les niveaux de soutien sont de plus en plus inégaux selon les secteurs. Dans l'UE les réductions ont été plus fortes pour les céréales que pour les produits de l'élevage ou le sucre, aux Etats-Unis la différence s'est accrue entre produits céréaliers et oléagineux. En 2003, année marquée par la réforme de la Politique Agricole Commune de l'UE, qui n'a commencée à s'appliquer qu'en 2004, le soutien aux producteurs agricoles de l'UE a atteint 37% de la valeur des recettes agricoles brutes, contre 39% en 1986-1988 et 35% pour la moyenne 2001-2003. La moyenne pour le reste de l'OCDE est de 31%.
Aux Etats-Unis, le soutien aux producteurs agricoles était en 2003 de 18% contre 25% en 1986-1988 et 20% en 2001-2003. Pour l'ensemble de l'OCDE, les politiques de soutien des prix représentent toujours plus de 60% des aides aux producteurs. L'OCDE estime que "cela peut pénaliser lourdement les ménages à faible revenu, pour lesquels la part de l'alimentation dans les dépenses totales est relativement plus importante". De plus ces aides liées à la production bénéficient surtout aux grandes exploitations, ce qui accroît l'inégalité des revenus des agriculteurs. "Une conclusion heureuse des négociations commerciales actuellement menées au sein de l'OMC dans le cadre du programme de Doha pour le développement dynamiserait le processus de réforme des politiques agricoles", souhaite, en conclusion, l'OCDE. |
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