Le président des industriels privés plaide pour le "réalisme"

"Nous devons arriver à ce degré de réalisme dès juillet prochain si nous voulons parvenir à un accord", a déclaré M. Paul-Renard lors de l'assemblée générale annuelle de la FNIL à Paris. "Sachons ensemble, producteurs et transformateurs, nous donner une vision à moyen terme qui nous permette d'oublier toutes les rigidités et les questions de principe sur lesquelles nous avons buté et qui ne font que sauvegarder pour le court terme des avantages acquis illusoires et sans lendemain", a indiqué le président de la FNIL.

Interrogé par l'AFP, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), Henri Brichart, invité à cette manifestation, a estimé "que tout le monde travaille pour un accord". Pour le président de la FNPL, "la date du 30 juin n'est pas un butoir, les discussions pouvant se poursuivre jusqu'à fin juillet, à l'extrême limite".

Une nouvelle réunion de travail sur cette question entre producteurs et transformateurs est prévue jeudi. Les producteurs de lait, les industriels privés et les coopératives du secteur laitier étaient parvenus le 2 mars dernier à un accord provisoire sur les modalités d'évolution du prix du lait au premier semestre 2004, après des semaines de négociations très difficiles et de multiples manifestations de producteurs.

Signé en novembre 1997, l'accord inteprofessionnel permettait de modifier le prix du lait vendu par les producteurs aux industriels selon la conjoncture: il variait en fonction du coût des engrais et semences, mais tenait compte également du prix de vente de certains produits laitiers (yaourts, fromages...) en grande surface. Il a expiré fin 2003, dénoncé par les industriels, en raison de la réforme de la Politique agricole commune (PAC).