Leclerc s'engage à baisser ses prix si la loi Galland est modifiée

PARIS, 18 avril 2004 - Michel-Edouard Leclerc, le patron des Centres Leclerc, s'engage à baisser les prix de tous les produits de grandes marques vendus par son enseigne, "en moyenne de 5 à 8%", si la loi Galland sur la revente à perte est modifiée, indique-t-il dans un entretien à paraître lundi dans Le Figaro.

"Si Nicolas Sarkozy redonne à la distribution une liberté de manoeuvre sur les prix, les centres E. Leclerc s'engagent à baisser, en moyenne de 5% à 8%, les prix de tous les produits de grande marque", déclare M. Leclerc, soulignant que "cela correspond à trois années d'inflation".

Alors que le ministre de l'Economie a décidé de convoquer une table ronde sur les prix dans la grande distribution, M. Leclerc estime que redonner du pouvoir d'achat aux Français est "la seule manière de relancer l'économie alors que la consommation est morose". "Je ne remets pas en cause l'interdiction de revente à perte", affirme M. Leclerc, qui revendique la possibilité de répercuter les marges arrière dans ses prix de vente.

"Mais au-delà de ce seuil, qu'il faut redéfinir, le distributeur doit pouvoir être libre de fixer ses prix. Il faut mettre fin à l'exception juridique française que constitue la loi Galland", souhaite-t-il. Les marges arrière sont des ristournes déguisées que les distributeurs obtiennent au titre d'une coopération commerciale réelle (mise en valeur d'un produit sur un rayon, présence dans un catalogue...) ou supposée.

M. Leclerc estime par ailleurs "tout à fait possible de revaloriser les prix des produits agricoles". "Quand je m'attaque à la loi Galland, je m'oppose aux pratiques tarifaires de Coca-Cola ou Unilever. Pas aux petits producteurs", affirme-t-il.


Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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