"Il est absolument extravagant de voir Michel-Edouard Leclerc se poser en victime de ce système dont il profite énormément, et ses adhérents avec lui", affirme M. Galland, ministre délégué aux Finances et au Commerce extérieur de 1995 à 1997 et qui préside aujourd'hui Boeing France.
Les marges arrières sont des ristournes déguisées que les distributeurs obtiennent au titre d'une coopération commerciale réelle (mise en valeur d'un produit sur un rayon, présence dans un catalogue...) ou supposée. Plusieurs distributeurs, menés par Leclerc, appellent à une réforme de la Loi Galland (1996), qui selon eux empêche de baisser les prix pour le consommateur.
L'ancien ministre des Finances Francis Mer avait indiqué, début mars devant le Sénat, que le gouvernement étudierait le dossier dans "quelques mois" et éventuellement en "tirera des conséquences". Yves Galland reconnaît pour sa part, dans l'entretien au Figaro, qu'aucune loi ne vaut pour l'éternité", et qu'"il faut tenir compte de l'expérience acquise et s'adapter à la conjoncture".
M. Galland a toutefois souligné que sa loi "est aujourd'hui contestée par un distributeur à des fins d'intérêt personnel et non pas général, plus mollement par d'autres, et pas du tout par une partie de la distribution qui la soutient, ainsi que les industriels, PME et agriculteurs".
M. Leclerc "en veut encore plus, continuer à avoir des marges arrières confortables tout en attirant le chaland dans ses magasins avec quelques références super-discountées", selon l'ancien ministre. La loi Galland vise notamment "à lutter contre les pratiques des prix abusivement bas et celle de la revente à perte, source de déloyauté et de tromperie à la fois pour les producteurs et les consommateurs", a-t-il défendu. |
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