Nicolas Sarkozy veut qu'"on résolve le problème"

PARIS, 8 avril 2004 - Le ministre français des Finances Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi sur vouloir "qu'on résolve le problème" des prix dans la grande distribution, en se déclarant "passionné" par cette question soulevée non sans polémique il y a quelques mois par le patron des centres Leclerc.

"Il faudra poser un certain nombre de questions. Regardez les prix dans les hypermarchés. Il y a une campagne qui a été lancée, ça me passionne. Je voudrais qu'on résolve ce problème", a-t-il déclaré. "D'un coté des producteurs qui disent souvent à raison on ne nous achète pas assez cher, on meurt. De l'autre coté, le consommateur qui dit que ça coûte de plus en plus cher. Je veux voir clair la dedans", a-t-il ajouté.

Dans son discours de politique générale, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, avait lui aussi évoqué cette question, indiquant que "le gouvernement veillera à ce que la concurrence joue à plein au profit des consommateurs, en luttant contre les marges excessives".

Selon des sources bien informées, un texte sur le sujet serait déjà élaboré à Bercy et prêt à être proposé. Le sujet avait été soulevé début février par le patron des Centres E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, qui a lancé une campagne de communication qui dénonce une baisse masquée, selon lui, du pouvoir d'achat réel des Français, et plaide pour une réforme de la loi Galland sur la revente à perte.

Tour à tour, le secrétaire d'Etat aux PME, Renaud Dutreil, et le ministre des Finances de l'époque, Francis Mer, sont montés au créneau contre les Centres Leclerc, alors que l'Insee, dont les données sur l'évolution du pouvoir d'achat constituent la référence en France, jugeait la campagne "fallacieuse". M. Dutreil a notamment déclaré que M. "Leclerc joue les pompiers-pyromanes, car il critique le système tout en se goinfrant de marges arrière".

Les marges arrière sont des sommes versées par les industriels aux distributeurs en échange d'avantages commerciaux souvent fictifs, qui renchérissent le prix final au consommateur. Elles ont explosé depuis la loi Galland de 1996, qui empêche en principe les distributeurs de vendre à perte.


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