En effet, "nous avons trouvé des problèmes récurrents dans les usines certifiées pour les exportations", a indiqué M. Cohen, en précisant que 11 usines avaient été visitées par la mission vétérinaire américaine et que l'examen avait débouché sur la radiation de trois d'entre elles pour des raisons sanitaires. Ces usines produisent des produits transformés à base de boeuf, de poulet, de porc et de canard notamment, a précisé le porte-parole, sans donner le nom des usines concernées. Le volume des importations françaises de ce type de produits avait atteint 976.000 livres l'an dernier, selon lui (1 livre = 450 grammes).
Le ministère français de l'Agriculture avait annoncé que la décision avait été prise à l'issue d'une mission conduite en France du 15 janvier au 5 février. "La France ne partage ni les constats qui ont été effectués par les autorités américaines, ni les conclusions qu'elles ont cru devoir en tirer", avait-il souligné. "La sécurité sanitaire des aliments n'a jamais été mise en défaut par les directions départementales des services vétérinaires territorialement compétentes qui assistaient à ces inspections", avait-il relevé. Mais M. Cohen a souligné que "pour résumer, on peut dire que si vous voulez vendre des produits aux Etats-Unis, ils doivent être aussi sûrs que les produits qui sont faits aux Etats-Unis pour protéger la santé publique".
Ce genre de suspension n'est "pas très fréquente", a reconnu le porte-parole, en soulignant que le dernier pays visé par une interdiction d'importation avait été la Hongrie le mois dernier. Il a assuré qu'il n'y avait aucun lien avec la décision de l'Union européenne de suspendre les importations de tous les oiseaux vivants et les oeufs en provenance des Etats-Unis, suite à l'apparition d'un nouveau foyer de grippe aviaire au Texas. "C'est un processus où les premières inquiétudes ont été notées en 1992", a-t-il assuré, assurant que "non", il n'y avait pas de lien entre ces deux suspensions.
Déjà "en 1993 il y a eu des usines radiées et d'autres qui ont eu des avertissements", a-t-il rappelé, en assurant que tout le processus était "prévisible et transparent". "Maintenant c'est à la France de concevoir et de mettre en place un plan d'action corrective, et ensuite les autorités demanderont probablement un audit, et si cet audit a des résultats positifs ils pourront regagner la certification", a assuré M. Cohen. Il n'a pas souhaité évaluer le temps qu'il faudrait pour mener à bien tout ce processus. "Cela dépend entièrement du pays", a-t-il assuré. |
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