En difficultés financières en 1999 et 2000, quand il avait enregistré les premiers déficits de son histoire, le groupe Stalaven, qui réalise la moitié de son chiffre d'affaires sur des produits traiteurs vendus dans la grande distribution, a retrouvé depuis le chemin de la croissance et des bénéfices.
"Nous ressentons une forte concurrence sur les prix, mais nous maintenons des marges satisfaisantes par le biais de l'innovation produit", se félicite le président du directoire du groupe, Thierry Meuriot. Il cite notamment le lancement cette année de "repas salades", à base de légumes et protéines, pour offrir une solution alternative "nutritionnellement plus équilibrée" aux sandwiches.
Même si les ventes ont stagné en valeur en 2004, les volumes expédiés ont progressé de 3 % et l'entreprise a enregistré un bénéfice net de 3,1 millions d'euros, en hausse de près de 60 % par rapport à l'année précédente. Elle table sur une nouvelle progression des bénéfices l'an prochain.
Fondé par un petit boucher indépendant des Côtes d'Armor, qui a prospéré dans l'après-guerre, Groupe Stalaven réalise un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros. Il vise 250 millions en 2010 avec une croissance annuelle de 7 % et des acquisitions.
Pour Jean Salmon, président de la Chambre régionale d'agriculture de Bretagne, une région touchée par les difficultés de plusieurs groupes d'agroalimentaire, comme le volailler Doux, Stalaven est un exemple à suivre.
L'entreprise, partie des métiers de la viande, "a su innover et évoluer vers les plats cuisinés à base de viandes et poissons", explique-t-il.
La société, dont 85% du capital est détenu par la famille du fondateur Jean Stalaven, dispose d'une structure financière très saine et compte investir 4 à 5 millions d'euros par an pour continuer à innover.
Le groupe affirme être le premier fournisseur de produits traiteur auprès des commerçants indépendants français avec 25 % de parts de marché, et le troisième sur les produits traiteurs en libre service de la grande distribution loin derrière les marques Fleury Michon et Marie.
Pour tirer partie de ses innovations, la société basée à Yffiniac dans les Côtes d'Armor, se devait de développer la marque "Jean Stalaven Cuisinier-Traiteur", sous laquelle il commercialise depuis 2001 ses plats préparés en grandes surfaces.
Auparavant, elle se contentait de fournir les marques des géants de la distribution, face auxquels elle peinait à préserver ses marges, d'où les difficultés rencontrées ces dernières années. Stalaven a donc intensifié en 2004 ses campagnes de publicité télévisée.
Après son redressement en France, le groupe n'exclut pas un développement à l'international. "Cela nous intéresse, nous avons déjà une usine en Pologne", explique Thierry Meuriot, petit-fils du fondateur. "Mais c'est difficile pour une PME comme la nôtre, car l'international crée des besoins important en ressources humaines. Nous aurions besoin d'un partenariat avec d'autres industriels". |
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