Les défenseurs des animaux volent au secours des chevaux de courses pour leur éviter la boucherie en fin de carrière, vers 10 ans, ou parfois même avant qu'ils n'aient foulé les pistes des hippodromes.
Evelyne Caro-Arnould, présidente de l'Association de sauvegarde des équidés (ASE) de Chantilly (Oise) livre bataille auprès des entraîneurs et des propriétaires de pur-sang pour les « convaincre de les proposer à l'adoption ou à la vente », afin qu'ils ne finissent pas dans l'assiette.
« Il faut rendre aux chevaux ce qu'ils nous ont donné », affirme la militante, qui déclare avoir sauvé près de 80 chevaux du couteau du boucher en trois ans d'activité.
Ancienne cavalière amoureuse des chevaux, Evelyne Caro-Arnould juge « peu glorieux de mettre un cheval à la boucherie surtout quand il a apporté la célébrité ». Elle déplore « le faible impact des campagnes de sensibilisation dans le milieu du turf ».
Chaque année quelque 4.500 pur-sang destinés aux courses naissent en France. 70 % d'entre eux fouleront un jour les pistes d'un hippodrome, selon Patrice Renaudin, directeur du syndicat des éleveurs. Souvent achetés plus de 20.000 euros pièce, ces chevaux voient leur valeur chuter lorsqu'ils s'avèrent inaptes à la compétition.
Ils peuvent tomber à 1.000 euros, soit le prix de la viande, alors que parmi les poulains accusés « de lenteur » certains font d'excellents chevaux de sport ou de loisirs, précise Patrice Renaudin.
A l'entraînement, la pension d'un pur-sang coûte 45 euros par jour en moyenne. Lorsque le cheval ne gagne plus son avoine, son propriétaire opte souvent pour la solution de facilité qu'est l'abattoir. Patrice Renaudin et Evelyne Caro-Arnould constatent « qu'il n'existe pas de lieu de transit peu onéreux, à moins de 10 euros par jour, à l'instar de la SPA » pour ces animaux bien plus encombrants que les chiens et les chats, et dont la longévité est d'environ 30 ans.
« Je dispose souvent d'un délai de 8 jours pour sauver un animal et l'association fonctionne grâce à quelques bénévoles qui les hébergent à court terme », dit Evelyne Caro-Arnould, expliquant ainsi qu'un cheval de course sur deux finit à l'abattoir.
De plus, les clients à l'adoption doivent effectuer un parcours du combattant pour trouver une monture parmi les chevaux de course, témoigne Laure Catté qui a racheté Hire de La Vigères, un pur-sang réformé qu'elle avait fait naître.
« Une fois sa carrière de course terminée, il est très difficile de retrouver la trace d'un cheval qui souvent passe de main en main », dit-elle déplorant que « le cheval est un outil de travail pour l'entraîneur qui ne gère pas sa fin de carrière ». Egalement cavalière le matin à l'entraînement chez Yannick Fouin à Maisons-Laffitte, elle regrette aussi « de ne pas voir beaucoup de propriétaires rendre visite à leurs chevaux ».
Au 1er décembre 2004, 8.159 galopeurs ont participé à plus de 6.600 courses de galop (plat et obstacle) organisées sur les 170 hippodromes français.
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