C'est ce que le BTPL* souhaite apporter aux éleveurs dans le cadre de la nouvelle politique agricole commune (Pac). L'assemblée générale du BTPL le 23 novembre l'illustre en apportant concrètement données, conseils, méthodes et éléments de décision pour les éleveurs.
« Avec la mise en place du découplage, beaucoup de responsables sont en quête d'études, d'informations, de simulations… pour percevoir ce que deviendront les ateliers lait de demain » explique Gérard Sidot, directeur du BTPL*. « Quels types d'exploitations, quels systèmes résisteront ? La vision est difficile. »
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« La restructuration des exploitations conduit à davantage de formes sociétaires » constate Gérard Sidot : « Pas uniquement Gaec, mais Scea, Earl ou autres formes avec ou sans salariés et donc par conséquent, vers une logique d'entreprise (qui remplace la logique familiale). » Et de poursuivre : « Dans ces structures, l'efficacité du travail, l'amélioration des conditions de vie et la rentabilité des capitaux propres seront déterminants pour la poursuite des ateliers. »
Clarifier les projets et envisager plusieurs scénarios
En tout cas pour lui une chose est sûre, c'est bien l'éleveur qui va faire ses choix stratégiques sur son exploitation. « Une partie importante du revenu n'étant plus liée à une production, c'est bien en fonction de ses projets, de ses goûts, de son environnement, de ses satisfactions, de ses insatisfactions, qu'il décidera. » Dans ce contexte la dimension économique n'est pas la seule composante à prendre en compte, affirme Gérard sidot.
Selon lui l'éleveur a pour cela « besoin de prendre de la hauteur, du recul et donc d'être accompagné pour conforter ses choix ». C'est donc ce que vise le BTPL. « Nous n'amenons pas des recettes, nous sommes là pour accompagner les éleveurs pour qu'ils prennent leurs décisions, qu'ils soient acteurs » Par exemple les ingénieurs régionaux du BTPL proposent des méthodes telles Projilait et Arc en ciel, pour aider les éleveurs à clarifier leurs projets et à envisager plusieurs scénarios possibles. Ils visent aussi à apporter des informations, des éléments techniques, des références, etc.
L'assemblée générale du BTPL le 23 novembre 2004 à Paris a été l'occasion de développer certains de ces aspects. Eléments de réflexions et pistes concrètes pour les éleveurs à la clé.
Différentes pistes pour maintenir le revenu des éleveurs
Ainsi Philippe Mathieu et Michel Deraedt, ingénieurs régionaux du BTPL, ont fait part de simulations faites dans plusieurs élevages montrant pour chacun différentes pistes pour maintenir le revenu des éleveurs. Améliorer les produits de l'exploitation, diminuer les charges et augmenter les volumes produits en sont les maîtres-mots. Nous reviendrons très concrètement sur ces exemples lors de prochains articles à paraître sur Web-agri (pour en être informés, inscrivez-vous gratuitement au Mel Agricole en cliquant ICI).
Veillant à apporter différents éclairages, l'assemblée générale a laissé place à trois autres intervenants. Philippe Gouin, directeur de la coopérative maraîchère du Val Nantais, a expliqué comment les légumiers s'adaptent à un contexte de variation de prix très important (de un à 10 et même plus !). Il y a sans doute des choses à en retirer en production laitière, « car nous allons vers plus de variation du prix du lait » commente Gérard Sidot, « même si cela n'atteindra pas un rapport de un à dix ».
Visions européennes
Richard Bauer, éleveur laitier président du Contrôle laitier de la Sarre (Allemagne), puis le professeur Daniele Rama, directeur de l'observatoire sur le marché des produits laitiers à Cremona (Italie) ont apporté deux autres visions européennes des choses (voir articles à paraître prochainement sur Web-agri, qui seront annoncés dans Le Mel Agricole).
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Si les contextes sont certes différents selon les pays , tous les indicateurs vont vers une poursuite de la concentration des exploitations, avec sans doute davantage de spécialisation. Ce que le président du BTPL résume en parlant de « forte restructuration ».
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