Pour situer la problématique, il faut rappeler que 19% des porcs sont élevés à façon en Bretagne. «Le contexte environnemental, la possibilité pour les fournisseurs de porcelets d’acheter des droits à produire posent la question de la pérennité de cette activité», expliquent les responsables de cette étude.
Les enquêtes réalisées ont mis en évidence différents aspects: «Le parc bâtiment des engraisseurs à façon est relativement ancien, amorti et bien entretenu. Les résultats techniques y sont proches de ceux des naisseurs fournisseurs de porcelets».Quand à la rémunération moyenne perçue par les engraisseurs à façon, elle est de 13,64 €/porc sorti et est «fonction des résultats techniques obtenus».
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 Rémunération versée aux engraisseurs à façon de l'échantillon (en €/porc sorti) (© EDE-Chambres d'agriculture de Bretagne) |
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D'après cette étude, «l’analyse de la pérennité de ces porcheries, jugée sur le plan du bâtiment et de l’environnement, montre que pour 22 % des engraisseurs à façon la pérennité est assurée». Ces éleveurs disposent d'une capacité à investir de 77€ /place.
Pour les autres, la pérennité est plus difficile à évaluer car dépendante de facteurs aussi variés que la capacité à investir, ou même «de la motivation à maintenir cette activité».
A noter que pour les élevages dont le bâtiment n'est pas amorti, «la situation n'est d'ores et déjà pas rentable»
De même, «Les naisseurs fournisseurs de porcelets disposent quant à eux d’une capacité à investir de 353 €/place d’engraissement pour atteindre l’équivalence du coût de l’engraissement à façon». Investissement qui devra prendre en compte l’achat du droit à produire, la construction du bâtiment mais aussi les éventuels traitements du lisier.
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