Le système herbe est une solution pertinente pour opérer une réduction efficace de ses charges. Exemple à travers le témoignage d’un éleveur de Loire-Atlantique.
Présentation de l'exploitation Jean-Yves Ricordeau, 42 ans, est agriculteur à Vigneux-de-Bretagne à 20 kms au Nord-ouest de Nantes. Installé en 1984 à la suite de ses parents, il élève aujourd’hui des vaches laitières sur 68 ha. Son épouse est à mi-temps sur l’exploitation. Les 68 ha se répartissent en 53 ha de prairies, 9 ha de maïs pour l’ensilage et 6 ha de blé tritical autoconsommé. « Mon troupeau se compose de 35 vaches laitières Prim’holstein et 45 génisses. Je tourne à 7500 litres par an et par vache pour un quota de 250.000 litres. J’ai fait le choix d’un système extensif qui me permet de réduire mes charges d’alimentation et d’engrais. » |
Les bêtes de Jean-Yves Ricordeau sont au pré de mars à novembre. Elles restent 3 à 4 jours sur la même parcelle et y reviennent toutes les trois semaines. L’exploitation perçoit la prime à l’herbe de 60 euros par hectare et par an. « Cela contribue à équilibrer le coût de mes charges avec en contrepartie des normes à respecter comme l’obligation d’avoir 75 % des terres en prairie, un chargement maximum de 1,4 UGB/ha, je suis 1 UBG/ha et enfin, il ne faut pas dépasser 60 unités d’azote à l’hectare, je suis à moitié moins. » |
19 euros de complément alimentaire au lieu de 43
Le choix du système herbe permet à Jean-Yves Ricordeau d’obtenir d’excellents résultats. Une comparaison a été faite en 2003 par le CGER de Loire-Atlantique entre un groupe de référence présentant la moyenne de plusieurs exploitations et les résultats de Jean-Yves Ricordeau.
Pour produire 1.000 litres de lait, le coût du complément alimentaire est de 43 euros pour le groupe et de 19 euros pour Jean-Yves Ricordeau. Toujours pour 1.000 l de lait, le coût du fourrage est de 28 E pour le groupe et de 4 E pour l’exploitation de Vigneux-de-Bretagne. 22 euros d'engrais par ha Ce résultat s’explique par le système extensif et la faiblesse des charges d’engrais. En effet, le groupe de référence a un coût moyen d’engrais de 65 E/ha contre 22 E/ha chez J.Y. Ricordeau. Il dégage ce bon résultat notamment grâce à la rotation des parcelles accueillant les bêtes et à un faible chargement à l’hectare. L’hiver, les bêtes mangent en libre-service au silo. « Ainsi je n’ai pas de frais de désileuse et moins de frais de fuel. Avec deux tracteurs, je fais 900 heures par an. Tout cela participe du choix d’une certaine qualité de vie avec plus de temps libre. » |
Quelques chiffres L’EBE de l’exploitation de J.Y. Ricordeau est de 51 890 euros. Les prélèvements privés (pour 1,5 UTH) représentent 53% de l’EBE. |
La base de l’exploitation de Jean-Yves Ricordeau est le système herbe avec une réduction des charges d’alimentation et d’engrais.
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
Dermatose dans le Rhône : de nombreuses races renoncent au Sommet de l’élevage
En Suède, la ferme historique DeLaval passe de 250 à 550 vaches laitières
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »