Bruno Dufayet, 35 ans, est éleveur en bovins viande Salers à Mauriac dans le Cantal. Il s’en sort grâce à un système herbe basé sur la réduction des charges et également parce qu’il commercialise une partie de sa production en circuit court. Il dresse un premier bilan positif de l’expérience.
Les atouts de Bruno Dufayet
|
L’une des caractéristiques de l’exploitation de Bruno Dufayet, c’est le développement de la commercialisation en circuit court avec un supermarché local. Un groupement de producteurs a été crée voici trois ans. Il regroupe onze agriculteurs et un abatteur. Le groupe fournit à la superette 120 génisses par an. 0,15 euro/kg de marge supplémentaire Bruno en écoule une dizaine par ce biais, soit entre 15 et 20 % de son chiffre d’affaire (CA) global. « En chiffre d’affaire, cela représente 13.500 euros sur un CA total pour l’exploitation de 68.000 euros et un EBE de 33.000 euros. Par rapport au circuit de vente classique, le circuit court représente 0,15 euro/kg de marge supplémentaire. C’est loin d’être négligeable ! » |
Pour le consommateur, cette filière est un gage de traçabilité. Ils savent d’où vient la viande qu’ils mangent. Et cela marche ! Pour preuve, le supermarché partenaire a augmenté de 16 % ses ventes de viande depuis trois ans !
Bruno Dufayet dresse un 1er bilan positif de l’expérience : « On a une garantie de débouché et une planification de la sortie des animaux prévue neuf mois à l’avance. C’est une autre facette du métier d’éleveur qui permet de diversifier l’exploitation. Et puis, on travaille sur un marché local que l’on connaît et où l’on est identifié. » A l’abri des crises et réformes de la Pac « Dans un tel contexte, on est à l’abri des crises et réformes de la Pac. C’est une garantie pour l’avenir. Mais cela a fonctionné chez nous grâce à la motivation et à la confiance mutuelle des différents partenaires : éleveurs, abatteur et supermarché. Sans cet état d’esprit, les choses auraient été plus difficiles. » La commercialisation en circuit court constitue sans aucun doute une solution permettant à une exploitation de gagner en sécurité et en autonomie économique. |
Présentation de l'exploitation Installé le 1er janvier 1996 sur la ferme de ses parents, Bruno Dufayet exploite 63 ha entièrement en prairies naturelles. Son troupeau compte 55 vaches mères de race Salers. Le cheptel est inscrit au Herd book (sélection). « Je suis dans un système 100 % herbe, mes bêtes sont au pré une bonne partie de l’année. L’hiver, elles sont nourries au foin. » Ce système permet une réduction des charges : Bruno Dufayet limite l’apport d’engrais (35 unité d’azote par an et par hectare), préférant travailler la fertilisation avec les déjections animales. Les achats de compléments extérieurs se limitent aux céréales et à la luzerne. |
|
|
|
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?