C'est pour répondre à cette question que la station expérimentale de Crécom (22) recevait vendredi les acteurs de la filière. L'occasion de faire un point sur les résultats et avancées des travaux de l'année.
Au programme de cet après-midi, alimentation, conduite d'élevage et systèmes d'exploitation. En résumé ici, les résultats présentés concernant les travaux sur l'alimentation des porcs:
- Un coût alimentaire supérieur sans amélioration des performances pour le triphase
- Réduire les teneurs en Zinc dans les déjections, sans diminuer les performances
- Utilisation des acidifiants: prendre conscience des dangers !
- Faire consommer les truies en lactation pour satisfaire les besoins en acides aminés
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Un coût alimentaire supérieur sans amélioration des performances pour le triphase
- Deux expérimentations menées à Crecom et à Romillé, avec une entrée des porcs en engraissement à 27 kg, n'ont pas démontré l'intérêt d'une alimentation triphase par rapport à l'alimentation biphase (références Corpen). Aucune amélioration significative des performances n'a été remarquée dans ces essais, pas plus qu'une amélioration des rejets. Par contre le coût alimentaire serait supérieur de 1,5 euro/porc, estime Brigitte Landrain, de l'ITP.
Réduire les teneurs en Zinc dans les déjections, sans diminuer les performances
- La phytase microbienne par son action libératrice de Zinc devrait permettre de réduire le niveau de Zinc dans l'alimentation du porc charcutier. C'est ce qu'à expliqué Frédéric Paboeuf, de l'ITP, décrivant des essais réalisés aux stations de Crécom et de St Gilles (35). Ces essais semblent démontrer qu'une réduction de 50% de Zinc dans l'alimentation avec phytase microbienne, ne permettent pas de «noter d'effet dépressif sur les performances de croissance» indique Frédéric Paboeuf, mais permettent d'observer «50% de zinc en moins dans les déjections». Des résultats encourageants, d'autant que l'ajout de phytase dans les aliments s'apparente à un coût supplémentaire nul, puisqu'ils sont déjà présents dans l'aliment (en remplacement des farines animales).Ces essais devraient être vérifiés sur porcs charcutiers lors de prochains essais conduits à la station de Romillé.
Utilisation des acidifiants: prendre conscience des dangers !
- Hervé Roy, des EDE-chambres d'agriculture de Bretagne, a présenté les résultats d'une enquête réalisée auprès d'éleveurs, concernant leurs pratiques en matière de distribution d'acidifiants aux animaux en post-sevrage et engraissement. Cette enquête, outre des coûts variants de 8 à 80 cts d'euro par porc, a mis en évidence des pratiques empreintes de risques pour l'éleveur. Hervé Roy a souligné le «peu de protection» dans les manipulations engendrant des risques importants. Ce risque est fortement réduit en cas d'alimentation par machine à soupe avec utilisation de pompes doseuses.
Faire consommer les truies en lactation pour satisfaire les besoins en acides aminés
- Concernant l'enrichissement en acides aminés de l'aliment allaitante et l'impact qu'il peut avoir sur les performances des truies et celles de leur portées, des études expérimentales ont été réalisées aux stations de Crécom et de Romillé. Les résultats présentés par Catherine Calvar de l'ITP, ne montrent pas dans les conditions de ces expérimentations (enrichissement en lysine digestibles à raison de 8.3 g/kg d'aliment) , d'effet sur les performances des truies. Les pertes de poids et les épaisseurs de lard sont identiques dans le cadre d'une alimentation enrichie ou non. Pas d'effet constaté non plus sur les performances des porcelets. Le nombre de porcelets sevrés et les poids de portée sont équivalents pour une alimentation de la truie enrichie ou non. «La quantité ingérée au quotidien (cumulée de 170 à 180 kg pour une lactation de 28 jours) suffit à satisfaire les besoins des animaux», conclut Catherine Calvar.
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