L'épidémie a touché 300.000 animaux en France

Ce chiffre résulte des travaux de deux chercheurs français de l'Inserm publiés dans le revue Veterinary Research de juin. Mais la France devrait connaître en 2004 deux fois moins de cas qu'en 2003 d'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine, nom savant de la maladie de la vache folle), a affirmé le 28 septembre le secrétaire d'Etat à l'Agriculture Nicolas Forissier. La France a recensé en 2003 quelque 137 cas d'ESB confirmés, contre 239 en 2002 et 274 en 2001, selon des statistiques officielles du ministère de l'Agriculture.

L'exposition à l'agent de la maladie de la vache folle est, à ce jour, l'explication la plus probable de la nouvelle forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui frappe les humains. La transmission se ferait par consommation de certaines parties des animaux malades.

La forme humaine de la maladie de la vache folle a fait sept victimes en France depuis 1996. Un huitième cas du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (nvMCJ) a été identifié le 21 octobre dernier. Le nouveau variant de la MCJ est la forme humaine de la maladie de la vache folle, épidémie bovine apparue en Grande-Bretagne. Tout comme les formes classiques de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, ces maladies neurodégénératives, animales ou humaines, sont toutes constamment mortelles, faute de traitement curatif existant.

L'ampleur de l'épidémie animale ne semble pas susceptible de provoquer une hausse astronomique des cas de la forme humaine de la maladie, selon les chercheurs de l'Inserm. L'ESB a été découverte en Grande-Bretagne en 1986 mais sa déclaration n'est devenue obligatoire en France qu'en 1990. L'interdiction de tissus bovins à hauts risques comme la cervelle n'est intervenue qu'en juin 1996.