M. de Saint-Laurent a toutefois indiqué que l'impact de l'embargo, instauré en février 2004, avait été "quasiment nul" pour Rougié. "Nous avions anticipé cette décision et massivement exporté avant qu'elle tombe, de sorte qu'à partir de notre plate-forme au New-Jersey, nous avons pu continuer à livrer nos clients et éviter la rupture de stocks", a expliqué le dirigeant.
"A terme, développer un marché avec une telle épée de Damoclès au dessus de la tête n'est pas évident", a estimé Guy de Saint-Laurent, en faisant référence aux normes vétérinaires toujours plus contraignantes exigées par les Américains.
Seulement 20 % du marché du foie gras aux Etats-Unis
Les exportations de foie gras français vers les Etats-Unis représentant moins de 1 % de la production nationale (16.500 tonnes), la majeure partie des producteurs français ont indiqué que l'embargo avait eu peu de conséquences pour eux.
"La fin de l'embargo est un non-évènement en raison des quantités minimes que les USA importaient de France, même s'il faut toujours se réjouir d'une telle décision", a ainsi estimé Jacques Massein, président de la coopérative "foie gras de Chalosse" (Landes).
"Nous attendions cette décision, les clients ont déjà repris contact avec nous, et nous allons essayer de regagner nos parts de marché", a déclaré Michel Belon, directeur commercial de La Quercynoise (Lot), dont les exportations s'élèvent à une vingtaine de tonnes de foie gras par an et représentent seulement 3 % de son chiffre d'affaire.
Selon Guy de Saint-Laurent, les exportations françaises représentent seulement 20 % du marché du foie gras aux Etats-Unis, des producteurs américains et canadiens se partageant les autres 80 %.
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