"Concrètement, pour les mois restants de 2004, la baisse des prix sera limitée à 5,92 euros par 1.000 litres, en août et en septembre, et à 7 euros par 1.000 l en octobre, novembre et décembre", précise le communiqué. Cet accord a été obtenu lors de négociations entre la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl), du côté des agriculteurs, et de ceux de la Fédération nationale des coopératives laitières (Fncl) et la Fédération nationale de l'industrie laitière (Fnil), du côté des industriels.
« Eviter la confiscation de l'aide laitière au seul profit de la grande distribution »
Les nouvelles modalités de fixation de l'évolution du prix du lait à la production prendront en compte, en 2004 et pour les années suivantes, l'évolution du marché, l'écart de prix entre la France et l'Allemagne, à la hausse comme à la baisse, au-delà d'un maximum admissible. "La mobilisation des producteurs a donc permis d'éviter la confiscation de l'aide laitière au seul profit de la grande distribution", souligne la Fnpl. "Elle permet au prix du lait de rester en phase avec la réalité des marchés", ajoute-t-elle.
Malgré de nombreuses tentatives depuis le début de l'année, les négociations pour fixer le prix du lait avaient jusqu'à présent échoué, les transformateurs proposant de trop fortes baisses de prix aux producteurs. En juillet dernier, de nouvelles négocations pour un accord national sur la fixation du prix du lait payé aux producteurs, destiné à remplacer celui de 1997 expiré fin 2003, avaient échoué. Les industriels avaient proposé une baisse estimée en moyenne à 11,50 euros pour 1.000 litres sur l'année 2004. Les producteurs, défendus par la Fnpl, avaient refusé cette proposition la jugeant trop forte.
Jeudi, les producteurs ont manifesté dans toute la France pour tenter d'atténuer la baisse des prix d'achat du lait par les industriels, au lendemain de la reprise de négociations rompues il y a plus d'un mois. La semaine dernière ils avaient bloqué la moitié de la collecte dans l'Ouest de la France.
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