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"Une première décision autorise un certain nombre de tirs dans les départements des Alpes du Sud, j'ai demandé à mon collègue de l'Environnement que ces autorisations puissent être étendues aux Alpes du Nord" a déclaré le ministre devant des journalistes qui l'accompagnaient. "Je pense que c'est nécessaire, on verra ensuite si c'est suffisant", a-t-il ajouté.
Invité par la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles de Savoie, les Jeunes agriculteurs et le syndicat ovin, le ministre s'est rendu à Montsapey, au pied d'un alpage où l'exploitant Luc Etelin a été victime depuis le 15 juillet de six attaques qu'il attribue au loup. Sur un troupeau de 900 moutons, 55 bêtes ont été tuées et une trentaine ont disparu, a expliqué l'éleveur en montrant des photos des cadavres de ses bêtes.
"Le loup est un problème passionnel. Je considère malheureusement qu'un tel débat est un luxe de pays riche", a déclaré le ministre aux journalistes l'accompagnant. "J'ai dit un jour qu'entre l'homme et le loup, je préférai l'homme et qu'entre le loup et l'agneau je préférai l'agneau. J'ai reçu des courriers me disant qu'il était scandaleux que je dise une chose pareille, ce qui montre bien que c'est un débat idéologiquement très chargé", a poursuivi le ministre.
"Je souhaite que l'on sorte des crispations idéologiques sur ce sujet, que la société soit bien consciente que les éleveurs doivent pouvoir continuer à vivre et à travailler dans les alpages. Que des jeunes puissent s'installer. Il faut comprendre et accepter que l'on gère la faune sauvage", a-t-il commenté.
Le président de la FDSEA Savoie, Jean-Marc Guigue, accompagné d'une dizaine d'éleveurs, a réaffirmé leur détermination, informant le ministre qu'une manifestation d'éleveurs allait être organisée le 22 septembre à Chambéry. "Je ne peux accepter la violence, mais je souhaite qu'à l'occasion de ces manifestations, les gens qui sont favorables au loup en France viennent concrètement sur le terrain, discuter avec les éleveurs et qu'ils voient quelles sont leurs conditions de vie et de travail", a-t-il conclu. |
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