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L'expansion de l'élevage extensif en Amazonie brésilienne "a été phénoménale dans les 12 dernières années", indique l'étude du CIFOR, un institut de recherches indonésien appartenant à un réseau mondial de 16 centres de recherches sur l'agriculture et la forêt (GIAR).
Le bétail élevé dans des parties de l'Amazonie qui ont subit la déforestation "a plus que doublé, à 57 millions en 2002 contre 26 millions en 1990". Il représente désormais 31% du cheptel brésilien contre 17,8% 12 ans plus tôt.
"Pour sept hectares qui ont subit une déforestation, près de six vont à l'élevage contre un à l'agriculture", un ratio établi en 1995-96 par les autorités brésiliennes qui "n'a aucune raison d'avoir changé".
La dévaluation du réal brésilien et la fin de la maladie de la vache folle ont multiplié la demande de boeuf brésilien sur le marché mondial, notamment en Europe, en Russie et au Proche-Orient, relève le rapport intitulé "Le hamburger alimente la destruction de l'Amazonie".
"La valeur des exportations brésiliennes de boeuf a triplé en huit ans à 1,5 milliard de dollars en 2003 contre moins de 500 millions de dollars en 1995", précise-t-il.
La déforestation de l'Amazonie brésilienne a totalisé 58,7 millions d'hectares en 2000, rappelle le document en citant les statistiques officielles brésiliennes. Elle a touché 17,2 millions d'hectares en dix ans, soit la superficie de l'Uruguay ou deux fois celle du Portugal. Elle pourrait à nouveau atteindre en 2003 2,5 millions d'hectares (25.000 km2, soit 0,5% de la forêt amazonienne brésilienne) comme en 2002 ou même plus.
La forêt tropicale amazonienne s'étend au Brésil sur cinq millions de km2 et neuf Etats du pays. "Elle joue un rôle crucial dans la séquestration" du CO2 par les arbres et en empêchant ainsi ce gaz de s'échapper dans l'atmosphère et d'aggraver le changement climatique, rappelle le rapport.
Elle héberge aussi près du tiers des espèces animales et végétales de la planète, dont le maintien est jugé indispensable à la survie de l'humanité par les écologistes. |
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