Ces salariés n'en sont pas à leur coup d'essai. Déjà en 1998, lors d'une précédente crise, ils s'étaient engagés à manger du porc trois fois par semaine pendant trois mois.
Cette fois, Ils s'attaquent à la crise sous un nouvel angle et signent le «serment du porcelet».
«100.000 emplois sont en jeu ! », clament les signataires qui craignent «un séisme économique et social, des drames humains et la délocalisation de la production hors de France » au risque, précisent-ils de se retrouver «au delà des mécanismes de contrôle et de vérification qui assurent la sécurité alimentaire de la viande ».
En s'engageant à manger du porcelet , ils souhaitent résorber la «sous-consommation». En effet, ils calculent que si 10% de la consommation de viande porcine devient consommation de viande de porcelet le problème de la «sous-consommation» française est réglé.
Les signataires du «Serment du porcelet », s'engagent à en manger jusqu'à ce que le cours du porc soit remonté à 1.25 euro/kg.
Pour réaliser cette action, et parce que la viande de porcelet n'est pas disponible en magasin, ils ont convaincu un organisme de vente directe de sortir une gamme complète de côtes, échines,...de porcelet.
D'autres actions sont prévues : une grande rôtisserie avec concours de cuisson est programmée pour le 20 février à St Ernel (Landerneau-29). Des éleveurs de porcelets consommés seront présents indique le comité d'action «pour défendre leur métier et répondre aux questions».
Un site internet est aussi en préparation : http://www.campagne-porcelet.com. On pourra y trouver «des espaces pour les restaurants, traiteurs, magasins et producteurs », indique Marie Le Bris, du comité d'action.
De plus, des courriers d'invitation à prêter le «Serment du porcelet» sont partis pour l'Elysée, Matignon et à l'attention d'Hervé Gaymard.
Au delà de l'initiative qui peut prêter à sourire, transparaît surtout le désarroi et l'inquiétude d'une région face à la menace qui pèse sur la filière. 186 personnes ont déjà signé le «Serment du porcelet».
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