"Il y a une demande importante de la part des consommateurs", se réjouit Marcel Saint-Cricq, le président de l'association des producteurs de foie gras sud-ouest (PALSO).
"Mais il est encore trop tôt pour se prononcer sur les quantités vendues pour cette fin d'année", tempère-t-il.
"Pour nous, c'est une période déterminante", ajoute ce professionnel, rappelant que 70% du volume total des ventes se réalisent en décembre, notamment à travers les grandes et moyennes surfaces.
En 2003, 21 des 31 millions de canards gavés en France ont été élevés en Aquitaine et Midi-Pyrénées, ce qui fait du grand sud-ouest la première région productrice de foie gras de France (environ 11.000 tonnes).
La filière foie gras du sud-ouest, qui représente plus de 2.500 exploitations et quelque 4.000 salariés, espère effacer les deux années de mévente, en 2001 et 2002, et conforter la reprise amorcée en 2003.
Le passage à l'an 2000 s'était traduit par une augmentation de la demande, explique Marcel Saint-Cricq. Si la production avait continué sur cette lancée, les consommateurs, simultanément, commençaient à se détourner de ce produit festif, le marché retrouvant les volumes de 1999.
"Le marché s'est assaini depuis l'année dernière", affirme aujourd'hui le président de la PALSO, rappelant que l'interprofession avait décidé en 2003 de réduire de 5% les volumes de canards.
"L'état de surproduction sera très probablement résorbé", estime de son côté Patrick Neaume, directeur général d'Euralis Gastronomie, filiale du groupe agroalimentaire Euralis, basé à Lescar (Pyrénées-Atlantiques) et qui représente à lui seul 30% de la production de canards gras (7,9 M).
A quelques jours de Noël, Patrick Neaume note un engouement du grand public et des professionnels, avec un rythme des ventes "supérieur à 10%" par rapport à l'année précédente, grâce aux produits haut de gamme du groupe (Montfort et Rougié).
Pour préserver leur foie gras du reste de la production nationale, voire de la concurrence étrangère (Bulgarie et Hongrie), les producteurs du grand sud-ouest misent aussi sur leur label européen IGP (indication géographique protégée) "canard à foie gras du Sud-Ouest", décroché en juin 2000.
Déjà 15,5 millions de canards sur l'ensemble des palmipèdes gavés dans la région étaient transformés en 2003 sous ce label, équivalent à une appellation d'origine contrôlé (AOC), indique la PALSO.
L'association espère ainsi rassurer et séduire le consommateur qui a aujourd'hui le choix entre trois appellations - foie gras entier, foie gras et bloc de foie gras - sans être assuré pour autant de l'orgine française ou régionale du produit.
Pour Marcel Saint-Cricq, "l'IGP permet de conforter l'image des canards du Sud-Ouest auprès des consommateurs, avec une garantie de traçabilité", grâce à un cahier des charges et des contrôles par des organismes certificateurs, assurant que l'animal a été gavé dans la région et cuisiné par un conservateur du Sud-Ouest. |
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