Les marges arrière ont encore augmenté pour atteindre 35%

"Cela signifie que si un industriel facture 100 à un distributeur, il lui paie 35 de marges arrière", a souligné le patron de l'ILEC lors d'un colloque organisé par le magazine spécialisé LSA. L'Ilec, qui s'est doté d'un observatoire des marges arrière depuis 2002, réalisé par enquête auprès de ses 120 adhérents (les grandes marques des biens de grande consommation), relevait dans son bilan précédent réalisé fin 2003 un niveau de marges arrière de 32% du prix facturé. Cette moyenne cache de fortes variations selon les secteurs (de 27,7% pour les liquides à 35,7% pour le frais, avec même des cas extrêmes pouvant aller jusqu'à près 70% dans la charcuterie, selon des professionnels). "Depuis 15 ans, la coopération commerciale progresse de 1,5 à 3 point par an", a-t-il ajouté. "Or le hard discount a une marge d'environ 17% ou 15%, et un distributeur (traditionnel) a besoin de 21,5%. Les grandes marques qui leur paient 35% de marges arrière financent donc bien autre chose que leur rentabilité: elles financent leur expansion à l'étranger ou le prix compétitif de leurs marques de distributeurs", a-t-il insisté. "J'espère donc qu'on arrivera à changer ça intelligemment", a-t-il conclu, en allusion aux propositions de réforme de la loi Galland que doit présenter la Commission Canivet à la mi-octobre.