PARIS, 4 oct 2004 (AFP) - Le texte fourre-tout sur les territoires ruraux, débattu à l'Assemblée nationale en deuxième lecture à partir de mercredi, est destiné selon l'UMP à revitaliser les campagnes en difficulté, l'UDF regrettant des mesures de "deuxième ordre" et le PS "un rendez-vous manqué".
Présenté comme une "boîte à outils" pour les acteurs du développement local, ce texte contient notamment des mesures de soutien à l'entrepreneuriat en zone rurale et aux jeunes agriculteurs, des aides à l'installation de médecins ruraux, et autorise les départements à exercer un droit de préemption sur des terrains agricoles menacés par la pression urbaine. Selon le rapporteur UMP Yves Coussain, le "texte a été plutôt amélioré par le Sénat", a-t-il dit à l'AFP. Lors de la première lecture à l'Assemblée en janvier, le débat, véritable "marathon législatif", avait duré trois semaines. Car ce texte fourre-tout traite aussi des zones de montagne, des maisons de service public ou des activités équestres et présente un volet chasse conséquent, dénoncé comme "autant de cadeaux faits au lobby de la chasse" par plusieurs associations écologistes. |
Au nom de l'UDF, Jean Dionis du Séjour qualifie ce texte "d'utile" mais "pas majeur". "La problématique des territoires ruraux en déclin n'a pas été traitée" dans ce texte, a-t-il dit à l'AFP, regrettant qu'on en reste à "des mesures de deuxième ordre". "Faux", réplique M. Coussain, qui souligne que grâce à ce texte, les zones de revitalisation rurale (ZRR) disposeront d'un "dispositif vraiment proche de celui des zones franches urbaines". L'UDF a fait savoir qu'elle conditionnait son vote favorable au maintien de ses amendements adoptés en commission, notamment sur le vin ou la chasse. Pour le PS, François Brottes confie sa déception, qualifiant ce texte de "rendez-vous manqué avec le milieu rural", malgré des "aménagements techniques utiles". Le groupe PS s'oriente vers un vote contre. Même intention de vote pour André Chassaigne (PCF), pour qui ce texte est devenu un "inventaire à la Prévert d'articles sans consistance". Le projet ne "répond pas aux problèmes de fond", alors que des "bureaux de poste et des perceptions ferment tous les jours", dénonce-t-il. Plus globalement, M. Brottes regrette que l'on ait "gommé" le "problème de l'agriculture", "sous prétexte qu'il serait traité dans la loi de modernisation agricole", sur laquelle "on n'a toujours pas d'échéance". |
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