Mercredi, une habitante de la région parisienne et sa fille de 15 ans qui avaient croisé le chien contagieux début août au cours d'une étape dans la périphérie de Bordeaux ont pu être identifiées et vaccinées après une enquête dans différents hôtels, selon la préfecture de Gironde. Plus que tout, les autorités recherchent une chienne blanche type labrador qui aurait été mordue entre le 18 et 20 août sur les quais de la rive droite à Bordeaux et reste "un vecteur potentiel" de contagion.
Depuis début septembre, environ 45 personnes ont été vaccinées par le centre anti-rabbique de Bordeaux, toutes semblent actuellement en bonne santé. Parallèlement, une soixantaine d'enquêtes épidémiologiques ont été lancées pour détecter d'éventuels cas de contagion. Cependant, à la SPA de Gironde, les bénévoles se disent "au bord de la crise de nerfs" depuis l'adoption de l'arrêté ministériel du 3 septembre qui les oblige à euthanasier tous les animaux non tatoués et non vaccinés livrés à eux-mêmes sur la voie publique.
"Cette mesure est absolument nécessaire du point de vue de la salubrité humaine, mais c'est une loi rude et exterminante, qui tombe comme un couperet pour les propriétaires de chiens ou de chats laissés sans surveillance", déplore Eliane Dusclaud, la présidente de la SPA. Pour elle, "il faudrait que les gens se précipitent chez un vétérinaire pour faire vacciner leurs animaux et les bouclent chez eux pendant un mois, parce que sinon, ils risquent d'aboutir à une euthanasie". Ainsi, une jeune Bordelaise qui avait laissé par mégarde son chat de 22 ans s'échapper de chez elle, a appris mercredi, "avec désespoir" que son animal avait été ramassé par la fourrière et euthanasié parce qu'il n'était ni tatoué ni vacciné.
Au terme de l'arrêté ministériel adopté pour la Gironde, la Dordogne et le Lot-et-Garonne -les trois départements dans lesquels le chien malade a été promené en août-, les animaux qui ne sont pas tatoués ni vaccinés doivent impérativement être tenus en laisse et muselés quand ils sortent, tandis que les autres doivent rester sous la surveillance directe de leur maître. Depuis le déclenchement de l'alerte anti-rabbique, les cabinets des vétérinaires de la région ont été pris d'assaut. Il faut cependant attendre un mois avant que la protection soit effective, raison pour laquelle les chasseurs du Lot-et-Garonne espèrent obtenir un report d'un mois de l'ouverture de la chasse.
Car les mesures anti-rabbiques ont semé la consternation chez les chasseurs qui attendaient avec impatience dimanche, date de l'ouverture de la chasse au petit gibier, pour partir en campagne avec leur fidèle compagnon. En France, la plupart des chiens n'ont jamais été vaccinés contre la rage, cette précaution n'étant pas obligatoire depuis plusieurs années, comme le souligne la direction des services vétérinaires. Même déception à Ambès, une commune située près de Bordeaux, où un championnat international prévu jeudi entre 130 chiens venus de 27 pays différents a été annulé en dernière minute en vertu de l'arrêté ministériel qui interdit "tout rassemblement de carnivores domestiques". |
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