Les préfets de ces trois départements ont pris en fin de semaine des arrêtés autorisant cette chasse par des agents assermentés de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Le ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier, avait autorisé le 19 juillet, à titre exceptionnel, l'abattage de quatre loups d'ici la fin de l'année, dans ces départements, sous condition "d'attaques répétées dans un secteur donné, et si une large majorité d'éleveurs ont mis en oeuvre des mesures de protection". Il avait précisé que si les trois premiers loups tués s'avéraient être des femelles, le tir s'arrêterait à trois animaux.
Dans son arrêté, le préfet des Hautes-Alpes, Joël Tixier, précise autoriser cette chasse à partir de lundi, dans le massif du Dévoluy. Le dispositif opérationnel sera organisé et dirigé par le chef du service départemental de l'ONCFS. Il débutera par une action de surveillance afin de trouver l'animal à abattre et sera maintenu jusqu'à ce qu'une première bête soit tuée, selon l'arrêté. La "destruction de spécimens de loups" sera permise "sur un territoire délimité", a ajouté la préfecture.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, l'arrêté a pris effet vendredi. Il concerne une dizaine de communes de ce département, dans la vallée de l'Ubaye et le Haut-Verdon, où "des attaques de bétail ont eu lieu", a-t-on appris samedi auprès de la préfecture. Selon une association de défense du loup qui refuse d'être citée, treize communes du nord-est des Alpes-Maritimes sont concernées par l'arrêté qui prendra effet lundi dans ce département. De son côté, l'association écologiste France Nature Environnement a dénoncé samedi ces arrêtés, les jugeant "fondamentalement illégaux" et annoncé qu'elle déciderait "vraisemblablement" de les attaquer devant les tribunaux administratifs compétents.
"Il y a une énorme différence entre le discours du ministre et les arrêtés", a estimé Florence Englebert, chargée de la mission loup à la FNE. "Entre 10 et 13 communes par département sont concernées" or "toutes les communes prises en compte sont des secteurs où la prévention n'est pas optimisée", a-t-elle jugé. Selon elle, les préfets ont utilisé des données sur les trois dernières années, concernant le nombre d'attaques attribuées au loup et les efforts de protection des troupeaux.\n Du côté des éleveurs, le chiffre de quatre loups à abattre est toujours jugé insuffisant.
"Ce n'est pas quatre loup en moins, dont un seulement chez nous qui vont résoudre les problèmes", a déclaré samedi à l'AFP le président du syndicat des ovins des Alpes-Maritimes, Bernard Bruno. Des manifestations d'éleveurs mécontents avaient eu lieu les 22 et 28 juillet à Gap et à Grenoble. Ils avaient annoncé qu'ils avaient l'intention de tirer sur le ou les loups dès la prochaine attaque de leurs troupeaux. |
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