Une trentaine d'éleveurs, sur les quelque 200 de la région d'Arles, de la plaine de la Crau et de Salon-de-Provence (250.000 brebis), sont descendus mercredi des alpages pour exprimer leur mécontentement. Ils ont dénoncé le contrat de 5 ans de protection des troupeaux, prévu dans le plan, dont ils contestent la durée, l'inadaptation aux besoins, et le coût pour les éleveurs (20% du financement). Le député d'Arles Roland Chassin (UMP), membre de la commission parlementaire sur le loup, a abondé dans leur sens, en se prononçant pour une éradication totale du loup dans les massifs alpins. "Tuer trois ou quatre loups, cela ne veut rien dire. Le maintien des loups en France coûte 50 millions d'euros par an à l'Etat. Il faut arrêter de jeter l'argent par les fenêtres", a-t-il expliqué à l'AFP.
Le plan gouvernemental qui autorise à titre exceptionnel le tir de quatre loups d'ici la fin de l'année, prévoit également d'aider les éleveurs qui s'engagent par contrat de 5 ans à mettre en oeuvre des mesures de protection (filets, chiens, aide-bergers...). Deux millions d'euros (dont un million de fonds européens) sont prévus à cet effet en 2004. En contrepartie, seuls ceux qui mettent en oeuvre une protection seront indemnisés en cas d'attaque du loup.
"Signer ce contrat, c'est accepter tacitement la présence du loup dans nos massifs. Les mesures de protection proposées sont inadaptée. Les éleveurs n'ont pas attendu les pouvoirs publics pour s'équiper de filets. On taxe les professionnels et on gaspille les sous des contribuables à des fins de propagande", a dénoncé François Proust, président de l'association. "Les éleveurs sont en colère. S'ils veulent la guerre il l'auront. Soit on retire les loups des zones d'élevage pour protéger les troupeaux soit on les laisse et on va voir ce que l'on va voir", a-t-il menacé.
Nombre d'éleveurs provençaux devraient participer ce jeudi à Gap à une manifestation de protestation organisée par la Fédération départementale du syndicat des exploitants agricoles (FDSEA). |
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