L'accord de baisse de prix industrie-distribution reste à concrétiser

"Nous attendons que les industriels nous transmettent leurs conditions générales de vente (tarifs), nous ne pouvons rien répercuter au consommateur avant de les avoir reçus. Ca urge !", a commenté ce distributeur. Techniquement, les distributeurs attendent que les industriels leurs transmettent des tarifs en baisse de 2% en moyenne, baisse qu'ils répercuteront au consommateur. "Nous raisonnerons probablement pour chaque marque dans chaque catégorie de produit", a précisé ce distributeur, rappelant que l'accord reste imprécis sur son mode d'application.

De leur côté, les distributeurs baisseront de 1% leurs marges arrière (ristournes accordées aux distributeurs par les industriels au titre d'une coopération commmerciale) de façon à ce qu'industriels et distributeurs contribuent chacun à part égale (-1%) à la baisse des prix de 2% demandée par le ministre des Finances Nicolas Sarkozy. "Mais pour l'instant, non seulement nous n'avons pas reçu ces tarifs mais nous recevons au contraire des hausses de tarifs: il y a des industriels qui ne se sentent pas concernés par l'accord", a commenté ce distributeur.

Un groupe de grands industriels, dont L'Oréal et Procter et Gamble, a participé aux négociations et poussé à la signature de cet accord, malgré la réticence de beaucoup d'autres grands groupes. Procter et Gamble a d'ailleurs annoncé jeudi sa décision de baisser de 18% les tarifs aux distributeurs de ses marques de serviettes hygiéniques Always, revenant ainsi à ses tarifs d'il y a 4 ans, après enquête auprès de consommatrices qui trouvent souvent la marque trop chère. "Nous financerons cette baisse des prix par la réduction de nos marges. Nous espérons ainsi augmenter nos ventes en attirant et fidélisant de nouvelles consommatrices", a indiqué Marjolaine Cevoz-Goyat, chef de produits chez Procter.