Après de longs mois de réflexion, le gouvernement vient de décider les grandes lignes de cette réforme, qui devrait être définitivement approuvée par une réunion interministérielle d'ici la mi-juillet, a-t-on appris auprès du ministère de l'Agriculture. Le but de cette réforme est de permettre aux offices agricoles de se dégager le plus possible de la gestion des aides pour mieux se consacrer à la stratégie des filières et la promotion des productions, souligne-t-on au ministère de l'Agriculture.
Pour cela, une agence unique, chargée du contrôle et des paiements des aides "découplées" (non liées à la production), va être instituée, conséquence de la réforme de la réforme de la Politique Agricole Commune qui a créé le "paiement unique" pour les aides versées aux agriculteurs. Les principaux offices seront en outre regroupés en trois pôles.
Un premier pôle "végétal" regroupera l'Onic (céréales), l'Oniol (oléagineux) et le Firs (fonds d'intervention et de régulation du marché du sucre), un "animal" avec l'Ofival (viandes, élevage et aviculture) et l'Onilait (lait et produits laitiers), le deuxième les "cultures spécialisées", avec l'Oniflhor (fruits, légumes et horticulture) et le troisième les vins: l'Onivins. Trois offices ne sont pas touchés par ces regroupements: l'Ofimer (produits de la mer et aquaculture), l'Onippam (plantes à parfums, aromatiques et médicinales) et l'Odeadom (outre-mer).
Tous les offices - à l'exception de l'Onippam qui restera à Volx (Alpes de Haute-Provence) - seront également réunis dans un même immeuble à Montreuil (Seine-Saint-Denis) à la mi-2007. Ces regroupements en un seul lieu permettra à l'Etat, désireux de vendre de nombreux bureaux lui appartenant dans Paris intra-muros, de mettre sur le marché les sièges, situés dans de prestigieux quartiers, de l'Onic (avenue Bosquet, 8ème) et du Firs (bd de Courcelles, 17ème).
Cette réforme, a-t-on précisé au ministère, ne prévoit aucun licenciement et sera mise en oeuvre progressivement à partir du 4ème trimestre 2005. Elle vise à accroître la mobilité inter-offices et à créer des "passerelles" avec le ministère de l'Agriculture où de nombreux départs en retraite sont prévus à partir de 2007. "Le nombre total des agents résultant de la nouvelle organisation n'a pas encore été déterminé car ce n'est pas l'objectif de la réforme", souligne-t-on au ministère de l'Agriculture.\n Actuellement les offices agricoles emploient 2.200 personnes, dont 1.400 à Paris et 800 en province. Seuls 800, ceux qui travaillent à l'Onic, sont des fonctionnaires, tous les autres étant des agents contractuels de l'Etat.
"La réforme des offices devrait permettre une harmonisation des statuts. C'est pourquoi nous demandons l'intégration de tous les personnels dans la fonction publique", a déclaré à l'AFP Ludovic Paris, secrétaire général du syndicat des personnels des offices d'intervention agricoles (SNPIA) de la CFDT. Mécontents des réponses qui leur ont été apportés jusqu'à présent, les syndicats CFDT, CFTC, CGC, CGT et FO des offices ont appelé à une manifestation, jeudi à partir de 13h00 entre la Bastille et Bercy où ils espèrent être reçus par un représentant du ministère des Finances. |
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