Il s'agit d'un maïs "doux", c'est-à-dire un maïs destiné à la consommation humaine, qui sera vendu en boîte en Europe. Le maïs doux BT-11 est rendu tolérant à un herbicide, le glufosinate, et résistant aux insectes par introduction du gène Btk. Le comité d'experts de l'Afssa, saisi une première fois le 3 juillet 2000, a demandé que ce maïs doux modifié soit testé sur des animaux.
Dans un avis le 20 mars 2001, l'Afssa a jugé les réponses de Syngenta, le fabricant, insuffisantes. La société a en effet communiqué les résultats d'études conduites sur animaux avec une autre variété de maïs BT-11, la variété "champ" ou "grain", destinée à l'alimentation animale et non humaine. Trois ans plus tard, le dossier est de nouveau soumis à l'Afssa, alors que se profile la fin du moratoire, qui suspend depuis 1999 toute autorisation d'OGM à une réglementation sur l'étiquetage notamment.
Nouvel avis négatif: l'agence estime qu'"en toute rigueur, il conviendrait de disposer d'une étude de toxicité/tolérance chez le rat ou une étude de tolérance/alimentarité chez un animal d'élevage, par exemple le poulet en croissance, réalisée avec du maïs doux portant cet événement de transformation." Une nouvelle fois saisie en avril dernier, l'Afssa réitère ses réserves.
Elle "est consciente qu'une telle étude n'est pas exigible dans le cadre de la réglementation actuelle mais qu'elle pourrait être souhaitable du fait que le métabolisme et la physiologie du maïs doux diffèrent sensiblement de ceux du maïs champ (grain) et que le maïs doux est le seul destiné à être consommé en l'état par l'homme." Pour sa part, le Comité scientifique européen a jugé que le maïs doux était "aussi sûr" pour l'alimentation humaine que ses équivalents conventionnels, sans exiger d'étude complémentaire sur animaux.
Les essais de 90 jours sur les animaux de laboratoire ne sont pas obligatoires. Les études sur animaux sont chères, et sont souvent conduites a minima, regrette Gilles-Eric Séralini, un des experts français sur les OGM. |
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