"Il faut que la capacité administrative soit en place dès le 1er mai. Faute de quoi, les subventions agricoles (européennes)... ne pourront être versées", a souligné M. Fischler dans une déclaration à la presse. "Les pays adhérents, a-t-il insisté, ont besoin d'un organisme payeur agréé dès leur adhésion".
Franz Fischler a expliqué que le problème se situait notamment au niveau des organismes payeurs chargés de gérer les fonds européens. "C'est aux nouveaux Etats membres qu'il incombe de faire en sorte que les structures nécessaires soient en place et opérationnelles et que les agriculteurs reçoivent les aides auxquels ils ont droit", a insisté le commissaire.
Les retards dans les préparatifs de ces organismes payeurs portent notamment sur l'insuffisance d'équipements, mais aussi sur le personnel qualifié qui n'est pas toujours au point, a-t-il relevé. Franz Fischler a indiqué que ce type de problèmes se posait en Pologne, mais que le même phénomène était constaté "dans plusieurs pays adhérents".
"Tant que l'organisme payeur ne fonctionne pas, il ne peut agir... Ce qu'on ne tolère pas, c'est que le 1er mai, on commence à accueillir des demandes de paiements ou effectuer des paiements alors qu'on n'est pas accrédité par l'autorité nationale", a-t-il ajouté.
Le commissaire européen à l'Elargissement, Guenter Verheugen, avait expliqué récemment par l'extrême complexité des procédures requises les difficultés des dix futurs Etats membres de l'UE à mettre en place les organismes chargés de verser les aides à leurs agriculteurs à partir du 1er mai.
Franz Fischler a aussi adressé jeudi une mise en garde à ceux qui, dans les pays adhérents, seraient tentés de constituer des stocks spéculatifs dans les semaines précédant l'élargissement. "Le niveau moyen des prix et des droits (de douane) à l'importation est très inférieur pour toute une série de produits dans les dix nouveaux Etats membres à ce qu'il est" chez les Quinze actuels, a expliqué Franz Fischler.
Il existe par conséquent un "risque sérieux de stockage spéculatif", a-t-il ajouté. Certains "esprits malins" pourraient être tentés de constituer ces stocks pour les revendre ensuite à des prix plus élevés sur le marché de l'Union, a expliqué une source communautaire. Franz Fischler a déclaré qu'il ne disposait pas pour l'instant d'informations permettant de penser que de tels stocks spéculatifs étaient en cours de formation. |
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