Les quelque 50.000 tonnes restantes devraient être transportées dans les semaines qui viennent, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.
M. Lemétayer, qui faisait un bilan de l'opération solidarité paille, a tenu dans un premier temps à "saluer toutes les équipes départementales sans lesquelles rien n'aurait été possible. Ces équipes ont sans relâche visité les céréaliers pour qu'ils arrêtent le broyage de la paille à la moisson afin de la mettre à disposition des éleveurs frappés par la sécheresse. "Mais rien n'aurait également pu se faire sans la mobilisation des organisations de transports", a-t-il dit. Dès le mois d'août, le transport a posé problème. Si cela a été compliqué au début, chacun y a mis du sien. Si les 350.000 tonnes de paille ne sont pas toute rendues à destination, les programmations sont faites pour les 50.000 tonnes restantes", a-t-il affirmé.
Côté SNCF, quelque 60 trains de 500 tonnes chacun ont été acheminés, et une vingtaine sont encore prévus, ce qui représentera au total 40.000 tonnes. Un dispositif quelque peu compliqué à mettre en oeuvre au début, a reconnu Louis Gallois, président de la SNCF. "La société ne transportait plus de paille depuis 2001 et nous n'avions plus de matériel adapté à son transport. Mais, nous avons répondu à ce défi national", a souligné M. Gallois. Au total, 12 rames de 25 à 50 wagons ont été réservées à ce transport. Et pour permettre d'accueillir ces trains, certaines gares qui avaient été fermées au fret ont été rouvertes. Des priorités de circulation ont également été apportées à ces transports, a-t-il expliqué.
L'armée a de son côté transporté à ce jour quelque 3.000 tonnes. "Nous aurions aimé qu'elle fasse un peu plus", a regretté M. Lemétayer.
Les transporteurs routiers ont assuré la plus grande partie de ce transport de paille, soit 267.000 tonnes jusqu'à présent. Les représentants de ce secteur (Unostra, FNTR --fédération nationale des transporteurs routiers-- et TLF (Transport et logistique de France) se sont également félicités de la "qualité des relations qui se sont établies" avec le monde agricole.
"Le monde du transport routier a démontré sa capacité à se mobiliser et à mobiliser des outils modernes", a souligné Stéphane Levesque délégué de TLF.
Au delà de cette opération fourrage, "dans le cadre de la loi de finances rectificatives 2003, nous attendons que s'exprime clairement la solidarité nationale, c'est-à-dire l'engagement du gouvernement à l'égard de l'agriculture. Cette solidarité ne doit pas être que verbale", a-t-il ajouté. |
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