Conséquence directe de la sécheresse, la collecte de lait est en diminution, pour les mois de juin à septembre 2003, de 183 millions de litres, soit 2,5% nationalement par rapport à la même période de 2002. Cette diminution représente une baisse de recettes de 56 millions d'euros qui s'ajoute à la baisse du prix du lait.
Pour l'ensemble des régions touchées par la sécheresse, soit environ les 4/5e du territoire, le coût de réapprovisionnement fourrager est estimé, selon la FNPL, à 625 M EUR et pour reconstituer les stocks d'aliments concentrés à 67,2 M EUR.
La sécheresse se répercute également sur la composition du lait. La simple diminution d'un point de matière proétique sur toute l'année entraîne une baisse de 146,4 M EUR de chiffre d'affaires pour l'ensemble des producteurs de lait. Pour le taux de matière grasse, une augmentation d'un point par rapport à la référence entraîne une perte de revenu de 72,96 millions d'euros au niveau national.
Aussi la FNPL a demandé, lors d'une conférence de presse, au gouvernement français d'obtenir une "année blanche" pour les producteurs de lait ainsi affectés. Cette "année blanche" consisterait en une "absence de paiement des cotisations sociales" et le "remboursement de l'annuité, soit en totalité (part capital+intérêts), soit sans les intérêts, par un nouveau prêt".
A la Commission Européenne, la FNPL réclame la fabrication d'un aliment "sécheresse" à un "prix acceptable". Pour la FNPL "5 millions de tonnes de seigle existant dans l'est de l'Allemagne peuvent rapidement être déstockés" car "le surplus d'orge déclassé pour la brasserie car contenant trop de protéine pourrait être utilisé mais ne constitue qu'une solution marginale".
Enfin, la FNPL suggère d'utiliser les 25 millions d'euros non encore attribués des pénalités laitières prélévés sur les producteurs pour dépassement des quotas. |
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