"C'est la dernière offre", a-t-il insisté à son arrivée à une réunion des ministres européens à Luxembourg. Ceux-ci ont repris mardi à 15H00 (13H00 GMT) leurs négociations marathon sur la PAC, interrompues jeudi dernier. La séance de travail a vite été de nouveau suspendue, la présidence grecque souhaitant parachever le texte de compromis et rencontrer séparément, avec le commissaire Fischler, "certaines délégations" avant de présenter le document final dans la soirée, ont indiqué des sources européennes. "Personne ne doit croire que nous jouons ici un jeu, que nous présentons un autre compromis et demain encore un autre et pourquoi pas un troisième", a ajouté M. Fischler à son arrivée. Jeudi dernier, les divergences des Quinze persistaient sur trois grandes questions: le découplage entre les aides agricoles directes et la production, la dégressivité de ces aides et la réduction des prix de soutien des céréales et des produits laitiers. Un noyau dur de pays emmenés par la France, l'Espagne, l'Irlande, l'Autriche et l'Italie avait alors rejeté un premier compromis, qui ne revenait que timidement sur le découplage total des aides prôné par la Commission européenne et conservait ses projets de dégressivité et de baisses de prix. Il y aura "des changements substantiels", a assuré mardi le commissaire, précisant toutefois qu'il n'avait pas renoncé à "la substance" de son projet de réforme. Une solution devra être trouvée sur "cette base", a-t-il insisté. L'une des sources européennes a notamment souligné que le principe du découplage ne serait pas abandonné. La semaine dernière, la France et l'Allemagne avaient fait des propositions susceptibles d'édulcorer la réforme audacieuse défendue Franz Fischler. Les débats s'annoncent une nouvelle fois serrés. Le ministre français de l'Agriculture, Hervé Gaymard, a donné le ton dès lundi, prévoyant des négociations "très difficiles". Le ministre français, qui a reçu les syndicats agricoles français, a souligné qu'un accord des Quinze ne pourrait intervenir qu'à trois conditions: pas de baisse des prix agricoles, pas de "découplage total" et pas de remise en cause en septembre à Cancun (Mexique), lors de la réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), ni dans les six années suivant la réforme applicable en 2007, soit pas avant 2013. Son homologue britannique, Margaret Beckett, s'est cependant montrée confiante en arrivant mardi à Luxembourg. Mme Beckett a estimé "possibles" les chances de parvenir à un compromis avant jeudi, même si de "nombreux" points restaient à résoudre. "Je pense que tous les Etats membres ont leurs préoccupations et leurs intérêts, et je pense que, si nous en avons la volonté politique, parvenir à un bon accord est absolument en notre pouvoir", a-t-elle ajouté. Le ministre espagnol, Miguel Arias Canete, a de son côté assuré qu'il ferait "de son mieux" pour obtenir un accord mais que cet accord devait être "équilibré". |
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
FCO : le Grand Ouest en première ligne
Le biogaz liquéfié, une solution pour les unités de cogénération dans l’impasse
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou