La présidence grecque et M. Fischler optimistes sur les chances d'accord

"La présidence a constaté qu'il y avait une volonté manifestée par les Etats membres pour arriver à un accord d'ici peu", a déclaré le ministre grec de l'Agriculture, Giorgios Drys, lors d'une conférence de presse commune avec M. Fischler à Bruxelles.

"Nous avons l'intention d'arriver à un compromis la semaine prochaine car il faut pouvoir lancer cette réforme pour que l'UE, lors de la réunion de Cancun (Mexique) puisse présenter une position unifiée", a-t-il ajouté en référence à la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de septembre prochain.

"Je crois que nous sommes sur la bonne voie", a estimé de son côté le commissaire Fischler, jugeant d'"une grande utilité" l'interruption jeudi soir des premiers pourparlers engagés la veille à Luxembourg.

"Les discussions ont été ardues. Personne ne doute qu'elles risquent de l'être encore un certain temps. Mais il n'en demeure pas moins que nous avons une chance unique de conclure une réforme", a-t-il ajouté.

M. Fischler a appelé à "prendre un peu de recul par rapport au vieux débat entre découplage total et découplage partiel, qui n'amènera à rien". "Ce qui importe, c'est d'identifier les véritables problèmes, de les quantifier et de formuler des solutions adéquates", a-t-il ajouté.

S'il a maintenu qu'un découplage limité dans le secteur des céréales n'avait "pas de sens" dans la mesure où "le risque de voir la production abandonnée n'existe que dans de rares régions défavorisées", il a concédé que la situation pouvait être "quelque peu différente" pour la viande bovine.

"Là, le risque que nombre d'agriculteurs arrêtent de produire est un peu plus grand, mais seulement, ici aussi, dans les régions défavorisées. A cet égard, je suis prêt à examiner toutes les propositions soumises par les Etats membres", a-t-il ajouté.

La France, première bénéficiaire de la PAC actuelle, a proposé jeudi d'instaurer, dans le cadre d'une réforme, un découplage partiel sur 60% des primes aux céréaliers et de 40% sur celles à la production bovine mâle.

M. Fischler a par ailleurs maintenu vendredi son souhait d'une baisse des prix européens de soutien aux productions céréalière et laitière.