"En termes de chiffres, nous sommes face à une des catastrophes les plus importantes qu'on ait eues dans la région et il nous faudra un bon mois pour évaluer le montant des enveloppes dont on aura besoin", confie à l'AFP M. Roger Montgereau, vice-président de la CCI des Bouches-du-Rhône. Au moins 2.000 entreprises ont, selon lui, déjà rempli des déclarations de sinistres.
Dans l'immédiat, le Conseil général des Bouches-du-Rhône a décidé de créer un fonds spécial doté de 15 millions d'euros.
A Arles, où les premières évaluations des dégâts se montent à entre 150 et 200 millions d'euros, 250 entreprises sont sous 1,50 mètre d'eau, dont tous les concessionnaires de voitures, et des centaines de véhicules sont noyés. L'UPE-13 s'alarme d'une "paralysie des livraisons, des difficultés de déplacements et du chômage technique des personnels". Les services fiscaux, Urssaf et assedic sont saisis de demandes de moratoires d'échéances.
Entre les ponts qui ont souffert, notamment à Bollène (Vaucluse), les digues enfoncées et les routes défoncéees, la facture sera lourde, d'autant que les directions départementales de l'équipement ne peuvent encore se prononcer sur les nombreux secteurs toujours sous les eaux.
Rien que dans le pays d'Arles, 560 hectares de terres agricoles ont été inondés et du matériel agricole endommagé, précise la DDA. Les semis de céréales sont touchés, ainsi que les blés d'hiver à Fourques (Gard) et le tournesol dans le nord des Bouches-du-Rhône. Les cultures horticoles et maraîchères ont particulièrement souffert dans le Comtat Vénaissin et dans l'Hérault, d'autant qu'à l'eau stagnante s'est ajouté le ravinement des sols.
La vigne également est sinistrée avec des rangs entiers couchés par les flots dans l'Hérault, que des techniciens s'emploient à redresser avant que le sol ait durci. L'élevage n'est pas épargné. A Beaucaire, 1.000 ovins et 60 bovins ont péri. Du côté de Mas-Thibert, 800 taureaux de Camargue, sont les pattes dans l'eau depuis plusieurs jours et commencent à souffrir du manque de foin.
L'absence d'eau potable à Nîmes et son agglomération (150.000 habitants), qui ne devrait pas être réapprovisonnée avant dimanche pénalise les commerces, en particulier de restauration et d'alimentation. L'Hôtel Atria ne peut offrir que 5 chambres sur les 130 dont il dispose habituellement.
Quant aux habitations, elles ont les plafonds moisis ou transpercés quand elles ne baignent pas dans l'eau. "Les murs étaient déjà rétrécis par la sècheresse et maintenant gonflés par l'eau ; on aura d'autres conséquences quand ce sera sec", estime-t-on chez les assureurs, où l'on dénonce les constructions en zone inondable. |
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